Les partisans du Rassemblement national se sont réunis dimanche après-midi pour soutenir Marine Le Pen après sa condamnation pour détournement de fonds publics. Une contre-manifestation a été menée par les Ecologistes et La France insoumise, place de la République.
C’est pour le moins ahurissant ! une cheffe de parti est condamnée pour détournement de fonds publics se voient soutenue par ses militants. Ces derniers remettent de fait en cause la décision des juges et portent gravement atteinte à l’intégrité des juges et à l’indépendance de l’institution judiciaire. C’est l’Etat de droit à contre-emploi.
Les partisans et les opposants à Marine Le Pen se sont rassemblés à quelques kilomètres de distance, dimanche 6 avril à Paris. Selon les chiffres de la police, les premiers étaient environ 7 000 à participer à un meeting organisé place Vauban, en soutien à la leader du Rassemblement national condamnée pour détournement de fonds publics.
Jordan Bardella, président du parti d’extrême droite, avait évoqué « 10 000 » personnes. Décidés à « se faire entendre jusqu’à la place Vauban », 5 000 sympathisants de gauche se sont retrouvés place de la République pour dénoncer les attaques contre la justice, d’après les autorités. Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise, avait parlé de plus de 15 000 participants.
« Tu voles, tu payes ! », lance Gabriel Attal. Quelques minutes après Marine Le Pen, place Vauban, l’ancien Premier ministre a pris la parole lors d’un meeting du parti Renaissance, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). « Nous, on défend notre Etat de droit, tout notre Etat de droit, rien que notre Etat de droit », a clamé le député des Hauts-de-Seine. « Il ne nous appartient pas de dire si le jugement rendu est bon ou mauvais. Il nous appartient de nous en tenir toujours aux faits », a-t-il ajouté, dénonçant les critiques contre la justice après la condamnation de la cheffe de file du RN.
Marine Le Pen dénonce « une décision politique ». Bien entendu tant que ce sont les autres qui sont condamnés, elle réclame des peines exemplaires. Mais dès que c’est elle… « Ce n’est pas une décision de justice, c’est une décision politique » qui a « non seulement bafoué l’Etat de droit, mais aussi l’Etat de démocratie », a affirmé Marine Le Pen lors de son discours place Vauban. « Je ne mets pas tous les magistrats dans le même sac », a-t-elle poursuivi, condamnant les menaces à l’égard des juges. Et d’ajouter : « Nous ne demandons pas d’être au-dessus des lois mais pas en dessous des lois. »
Trois membres des Femen évacuées. Les militantes ont voulu manifester leur opposition à Marine Le Pen, quelques minutes avant le début des prises de parole. Elles ont été expulsées de la zone du rassemblement par le service de sécurité.
Marine Tondelier tance la « défense complotiste » du RN. Place de la République, à Paris, le rassemblement s’est tenu autour des Ecologistes, de La France insoumise et de Génération.s. L’écologiste Marine Tondelier a dénoncé « la défense complètement complotiste » de Marine Le Pen depuis une semaine. « On considère que c’est une manifestation, une riposte réussie », a pour sa part déclaré la députée LFI Aurélie Trouvé.
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