L’enseignant Amara Mazi, en détention depuis fin octobre, a été heureusement acquitté aujourd’hui 27 décembre 2022 par le tribunal criminel de première instance de Dar El Beida.
L’embastillement abracadabrantesque d’Amara Mazi fait partie de ces nombreuses affaires qui renseignent sur les loupés lamentables de la justice. Ou comment on brise un enseignant sur une erreur gravissime.
Considéré en fuite, Amara Mazi, enseignant de physique, a été arrêté mardi 18 octobre à 9 heures en classe, devant ses élèves au collège sud à Tizi-Ouzou. Il a été placé sous mandat dépôt par le procureur près de la chambre criminelle de première instance de tribunal de Dar El Beida.
Il était cité dans le dossier du journaliste Mohamed Mouloudj et ses compagnons considéré comme en étant en fuite, alors qu’il n’a été jamais convoqué.
Il sera arrêté au moment de l’ouverture du procès de Mohamed Mouloudj et ses compagnons au niveau du tribunal criminel de première instance de Dar El Beidha.
Il a été, à cet effet, condamné par contumace à 20 ans de prison ferme lors d’un procès, à l’issue duquel a eu la libération de deux détenus, Mohamed Mouloudj et Arezki Oulhadj, tous deux de son village Tifilkout, après avoir passé plus d’une année en prison, rapporte le CNLD.
Le village Tifilkout, haut lieu de résistance anticoloniale, compte également un autre détenu d’opinion, Kamira Nait Sid, vice-présidente du Congrès mondial amazigh.
L. M.