Le tribunal de Dar El Beïda, a ordonné la mise en détention provisoire de 17 personnes dans le cadre d’une vaste affaire de corruption impliquant des fonctionnaires du ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations ainsi que plusieurs opérateurs économiques.
Selon des sources judiciaires, les prévenus — parmi lesquels figurent neuf fonctionnaires et huit hommes d’affaires — sont poursuivis pour abus de fonction, trafic d’influence, et perception d’avantages indus, conformément aux dispositions du code pénal relatives à la lutte contre la corruption.
L’enquête a été déclenchée à la suite d’un signalement effectué par un lanceur d’alerte ayant informé les autorités compétentes de pratiques suspectes au sein d’une direction relevant du ministère. Selon les premiers éléments communiqués, une employée du ministère aurait utilisé sa position pour accorder des faveurs illégitimes à certains opérateurs économiques, en contrepartie de moyens matériels ou d’avantages personnels.
L’affaire porte notamment sur des procédures irrégulières d’importation de matières premières. Les fonctionnaires mis en cause auraient facilité l’obtention d’autorisations d’importation en validant illégalement des tableaux estimatifs présentés par des entreprises privées, en échange de contreparties.
Le ministère du Commerce extérieur, déjà sous pression pour renforcer la transparence et rationaliser les procédures administratives liées à l’importation, se retrouve de nouveau confronté à des soupçons d’abus de pouvoir et de corruption interne.
L’instruction se poursuit afin de déterminer l’étendue exacte des pratiques incriminées et d’évaluer les préjudices causés à l’État. D’autres mises en cause ne sont pas exclues, selon des sources proches du dossier.
Le ministère du commerce s’est constitué partie civile dans cette affaire, qui illustre la vulnérabilité de certains segments de l’administration économique aux dérives clientélistes. Elle survient dans un contexte où les autorités multiplient les annonces de lutte contre la corruption et de moralisation de la gestion publique.
Le ministère du Commerce s’est constitué partie civile.
La rédaction