Lundi 3 septembre 2018
COSYFOP : Appel aux travailleuses et travailleurs algériens
À vous qui êtes appelés à nous juger, les travailleurs d’une façon générale, particulièrement les militants, notre souci en diffusant le présent communiqué est de vous éclairer sur les profondes raisons qui nous ont poussés à agir.
De ce fait, nous vous exposant notre projet, nos buts, nos points de vue qui nous ont poussés à restructurer cette nouvelle-ancienne centrale syndicale. Notre désir est aussi de vous éviter la confusion que pourrait entretenir le nouveau libéralisme, voire, l’oligarchie avec ses agents administratifs et quelques syndicalistes véreux.
En effet, après des étapes de lutte, le mouvement syndical a été vigoureusement dilué. Des syndicats historiques déviés du plan approuvé par ses leaders : les révoltés, rédacteurs du de l’appel du 1er Novembre 1954, date du déclenchement de notre glorieuse révolution. Néanmoins, au cours de cette phase d’homogénéisation, la résistance des syndicats indépendants s’est manifestée, ils ont affronté ce complot de l’oligarchie qui a pu séquestrer l’union des travailleurs algériens et le transformer d’un défenseur en le plus grand ennemi des travailleurs. La contrepartie de cette courageuse résistance : des dirigeants syndicaux indépendants ont payé le prix.
Certains d’entre eux ont été exilés de leurs pays, d’autres ont été emprisonnés, licenciés de leur emploi ou réprimés en raison de leur défense des libertés fondamentales et du pluralisme syndical en Algérie. Devant cette dangereuse situation que connaît le pays en général ; en particulier, le travail syndical.
Un groupe de jeunes militants syndicaux, conscients, a vu qu’il est temps de réunir les travailleurs algériens dans un but de faire sortir le mouvement syndicale en Algérie de cette actuelle impasse causée par les opportunistes qui manipulent non seulement le sort des travailleurs, mais aussi le destin de l’Algérie.
La Confédération syndicale des forces productives, enregistrée et accréditée auprès du ministère du Travail sous le n ° 30, est une centrale syndicale ancienne-nouvelle, arrêtée de ses fonctions depuis plus de 25 ans.
Aujourd’hui elle est réactivée par des jeunes syndicalistes. C’est aussi le fruit de la lutte des syndicalistes femmes et hommes qui ont subi les ravages de l’injustice et ont été traités brutalement par le gouvernement. Une politique refusant de respecter les libertés fondamentales des travailleurs et du peuple, travaille à diviser et à contrecarrer toute tentative de réaliser une véritable union entre les travailleurs en Algérie.
Afin de définir clairement les objectifs de la centrale syndicale : Objectif : Consacrer les libertés syndicales et le droit d’organisation en Algérie
Objectifs internes -1 Installation et création de fédérations et de syndicats des sociétés et l’organisation des travailleurs et de toutes les forces vives afin de créer une force réelle capable de rectifier les conditions sociales catastrophiques des travailleurs et de préserver leur acquis. 2- Soutien et appui opérationnel pour les travailleurs migrants et tous les syndicats et les fédérations en attente d’être enregistrés par le ministère du Travail, notamment la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie – CGATA, dont ses dirigeants souffrent du fléau des abus. 3- La lutte contre la corruption et la privatisation sous toutes ses formes, promouvoir les services publics et le droit au travail, tout en luttant contre le harcèlement, les licenciements arbitraires et d’autres problèmes dans lesquels souffre le travailleur.
Objectifs externes :-1 Internationalisation de la question des libertés syndicales en Algérie et coopération avec tous les syndicats internationaux et l’Organisation internationale du travail conformément à la loi nationale et internationale pour créer un climat démocratique et promouvoir un syndicalisme réel et actif dans notre pays.
Nous lutterons avec tous les moyens pacifiques et juridiques pour atteindre les objectifs fixés par le statut de la Confédération syndicale des forces productives- COSYFOP.
Autant, nous sollicitons officiellement le régime d’ouvrir les portes d’un dialogue constructif avec toutes les forces syndicales et politiques qui représentent le peuple et les travailleurs afin de sortir de la crise profonde que connaît le pays.
Autant, nous travaillons ensemble pour consacrer un État démocratique populaire, un état de droit garantissant les libertés fondamentales de son peuple, pour lequel les révolutionnaires et les déclencheurs de la glorieuse révolution du premier novembre ont été martyrisés.
Quant à nous, les jeunes syndicalistes, résolus à poursuivre la lutte, sûrs de vos sentiments antilibéralisme et anti-oligarchie, nous donnons le meilleur de nous-mêmes à la patrie.