L’Algérie quitte la Coupe arabe au stade des quarts de finale, par la petite porte, battue par la modeste équipe des Émirats arabes unis au terme d’un match dont elle avait pourtant maîtrisé de larges séquences.
Le score final (1-1, 6-7 t.a.b. tirs au but) dit l’amertume d’une soirée où les Fennecs ont dominé sans parvenir à concrétiser leur supériorité, avant de s’effondrer dans l’exercice le plus cruel du football. Pour beaucoup de supporters, c’est une élimination qui laisse un vide, une sorte de stupeur collective difficile à dissiper.
La première période avait donné des motifs d’espoir. L’Algérie contrôlait le rythme, imposait son jeu, et pensait même ouvrir le score par deux fois, avant que l’arbitrage ne signale des positions de hors-jeu. La maîtrise était là, mais pas l’efficacité. Cette incapacité à transformer les temps forts allait peser lourd par la suite.
Dès la reprise, les Fennecs trouvaient enfin l’ouverture : un tir puissant de Brahimi repoussé par le gardien émirien, et Boulbina surgissant pour conclure (1-0, 46e). Ce but avait tout pour servir de détonateur. Pourtant, l’embellie n’a duré que quelques minutes. Sur une action isolée, Bruno égalisait pour les Émirats (1-1, 64e), plongeant l’équipe dans un doute perceptible.
L’Algérie poussait encore, se créait plusieurs situations chaudes, mais le dernier geste demeurait imprécis. Comme si, à mesure que le temps passait, la crispation prenait le pas sur la lucidité. Ni la fin du temps réglementaire ni la prolongation n’ont réussi à départager les deux formations.
La séance de tirs au but (t.a.b.) a finalement scellé le sort du match. Froids et précis, les Émiriens ont transformé leurs sept tentatives. Les Algériens, eux, en ont manqué deux. Un détail sur le papier, mais un gouffre au tableau d’affichage. Le verdict est tombé, implacable.
Les Émirats arabes unis affronteront le Maroc en demi-finale. L’Algérie, elle, retourne à ses interrogations : comment une équipe dominatrice a-t-elle pu laisser filer un match si abordable ? Une élimination qui fait mal, parce qu’elle semblait évitable, et qui laisse un pays sonné, conscient que le football ne pardonne rien.
Djamel Guettala

