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Cour de Tizi Ouzou : quel sort pour le journaliste Christophe Gleizes ?

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Le journaliste sportif français Christophe Gleizes sera rejugé ce mercredi 3 décembre 2025 par la Cour de Tizi Ouzou, plus de six mois après sa condamnation à sept ans de prison ferme pour « apologie du terrorisme » et « possession de publications de propagande portant atteinte à l’intérêt national ».

Faire la part entre journalisme et criminalité : enjeu central du procès

L’audience en appel doit permettre de déterminer clairement la frontière entre un travail journalistique et une accusation pénale particulièrement lourde. C’est autour de cette ligne que s’articule la stratégie de la défense menée par Me Emmanuel Daoud et Me Amirouche Bakouri. Les deux avocats entendent démontrer qu’il s’agit d’une simple irrégularité administrative et non d’un acte criminel.

Ils reconnaissent que Christophe Gleizes est entré en Algérie muni d’un visa touristique alors que sa mission professionnelle nécessitait une accréditation délivrée par les autorités compétentes. Me Bakouri a d’ailleurs expliqué dans la presse algérienne que cette démarche constitue une violation des procédures administratives, mais ne peut en aucun cas être assimilée à une infraction liée au terrorisme.

La défense insiste donc sur la nature strictement administrative de cette faute, qu’elle oppose à la qualification d’« apologie du terrorisme » ou d’« atteinte à l’intérêt national ».

Le collaborateur des magazines So Foot et Society avait été arrêté en mai 2024 alors qu’il préparait un reportage sur la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK). L’accusation s’appuie notamment sur ses échanges avec un dirigeant du club également responsable du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), organisation classée terroriste par Alger.

Invité le 30 novembre sur France Inter, Me Daoud a rappelé que ces contacts relevaient du travail journalistique et ne traduisent aucune adhésion à des thèses politiques. L’avocat a également cherché à replacer le procès dans son seul cadre judiciaire, en écartant les lectures politiques ou diplomatiques susceptibles d’influencer sa perception.

Il a rejeté l’expression « otage d’État », soulignant que son client dispose de garanties essentielles :

— accès à son dossier pénal,

— possibilité de recevoir sa famille,

— rencontres régulières avec ses avocats pour préparer sa défense.

Ces éléments témoignent, selon lui, d’un cadre procédural normal et d’une justice « indépendante et souveraine ». Il dit attendre un examen du dossier exempt de pressions extérieures.

Me Daoud a enfin souligné que le climat diplomatique plus apaisé entre Paris et Alger — illustré notamment par la grâce accordée à l’écrivain Boualem Sansal — pourrait contribuer à une appréciation plus sereine du cas Gleizes. Il espère que ce contexte permettra à la Cour de se concentrer strictement sur les faits juridiques.

La rédaction

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