Dimanche 22 novembre 2020
Covid-19 : Benbouzid juge la situation « alarmante », mais « gérable » !
Face à l’augmentation du nombre de contaminations au coronavirus, laquelle a dépassé les 1 000 cas, le gouvernement entend-il durcir les mesures de confinement ? Pour le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, et même si, dit-il, la situation parait inquiétante, cette possibilité n’est pas envisagée, « mais demeure cependant envisageable ».
S’exprimant, dimanche, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio algérienne, celui-ci, tout en notant que les chiffres des malades s’est accru, assure que « nous faisant face à la situation ».
Décidément le ministre n’est pas économe en déclarations contradictoires !
Les services de santé « nullement dépassés »
Benbouzid soutient, par ailleurs, qu’en dépit du relèvement des cas de contamination, les établissements scolaires resteront ouverts, assurant que des mesures y ont été mobilisées pour permettre une sécurité maximum des élèves. Pour lui, ce n’est pas l’école « qui contamine ».
Le professeur Benbouzid signale que contrairement à ce qui est avancé, ici et là, les services de santé ne sont nullement dépassés. Pourtant nombre de médecins ont rendu des témoignages accablants sur le manque de moyens, de lits et l’aggravation de la situation sanitaire.
Qu’importe !Si le ministre reconnait un « épuisement » du personnel chargé des soins, il n’en est pas de même, déclare-t-il, pour ce qui concerne le taux d’occupation des services de soins. Il existe, précise-t-il, des hôpitaux qui affichent complet et d’autres qui « ont de la place ». Le problème, indique-t-il, réside dans le manque de coordination entre les structures, sachant que dans leur ensemble ce sont environ 50 % des lits qui sont inoccupés. Cela dit, pour l’intervenant, « la situation est globalement maitrisée », ajoutant toutefois que personne ne peut prédire ce qu’il en sera à l’avenir.
De l’opportunité d’aménager des hôpitaux de campagne pour, éventuellement, faire face à un afflux de nouveaux malades, le ministre de la Santé se déclare contre une telle éventualité, d’autant, ajoute-t-il, que seuls 42 % des lits réservés à travers le pays aux personnes contaminées sont occupés.
Il n’en annonce pas moins qu’un certain nombre de ces types d’hôpitaux sont, dans une situation extrême, prête à être mobilisé.