Mercredi 11 novembre 2020
Covid-19 : confinement, déconfinement, déconfiture !
Le Covid-19 n’épargne personne, ni les gouvernants, ni les gouvernés, ni les militaires, ni les civils, ni les croyants, ni les mécréants, ni les riches, ni les pauvres, ni les vieux, ni les jeunes. Il est invisible, incolore et inodore.
Il passe de main en main, de bouche à bouche, et de lit en lit. C’est un ennemi redoutable. Il est l’air qu’on respire, le verre qu’on tient, il est partout et personne ne le voit. Le coronavirus n’a ni âge, ni sexe, ni religion, ni frontières. Pour éviter sa propagation, les autorités ont ordonné le confinement de la population menacée.
a mort et la vie font chambre à part. Chacune est confinée dans sa chambre. Les vieux sont les plus fragiles. Nous récoltons dans la vieillesse ce que nous avons semé dans notre jeunesse. Nous avons fait de notre progéniture des enfants rois, alors pourquoi s’étonner qu’ils deviennent des adultes tyrans ; la richesse ne nous épargne, ni de la cruauté de nos enfants, ni de la maladie, ni de la vieillesse, ni de la mort.
Malades et abandonnés par nos enfants, nous partions nous soigner dans les hôpitaux parisiens, recherchant la quiétude et finir nos jours dans les bras de notre mère patrie la France. Nos grands-parents ont participé à la libération de la France de l’occupation nazie ; nos parents l’ont aidé dans sa reconstruction ; nos enfants se sont installés durablement sur le sol français.
Une fois décédés, de retour sur notre sol natal dans des cercueils plombés pour être enterrés selon le rite musulman dans un cimetière populaire par des gens que nous n’avons jamais côtoyés durant notre vie entière. Nous vivons à l’occidentale et nous sommes inhumés à l’orientale.
Une fois mis sous terre, nos enfants s’entretueront pour le partage de l’héritage tout en nous méprisant. Seule la mort arrête cette course infernale vers plus de richesse, plus de gloire, plus de plaisir. Nous cherchons en vain notre bonheur dans la possession des biens matériels.
En vérité, ce n’est pas nous qui possédons les biens, ce sont les biens qui nous possèdent. Plus nous avons de biens, plus nous en voulons, moins nous avons de temps pour nous-mêmes. Le bonheur n’est pas dans la possession des biens mais dans la possession de soi. Il est temps de nous ressaisir avant que nous « visitions les tombes ».
Le temps qui nous reste est plus précieux que l’argent qu’on amasse. Le temps est une création de Dieu, l’argent est un produit de l’homme. L’argent dépensé se renouvelle ; le temps écoulé est irrécupérable. « Le temps ne pardonne jamais les choses qui se font sans lui ».
L’horloge tourne, les billets s’entassent, notre corps dépérit, notre vue baisse, notre cerveau ralentit, le cœur palpite, l’âme s’agite, la mort est proche. L’ange de la mort frappe à la porte, il est trop tard.