Face aux soupçons de corruption visant certains de ses dignitaires, le pouvoir algérien répond par une dépêche officielle au ton virulent… au risque de confondre les intérêts du peuple avec ceux de ses élites.
Par une dépêche au ton particulièrement offensif publiée par l’APS, l’Algérie a réagi, ce jeudi, à des informations rapportées par L’Express concernant une mesure française en préparation : le gel des avoirs en France de responsables algériens en exercice, dans un contexte de tension sur les expulsions de ressortants en situation irrégulière.
Mais plutôt que de répondre point par point ou sur le terrain juridique, les autorités algériennes ont choisi de s’emporter contre les « officines françaises », accusées de gérer les relations bilatérales par des « fuites malhabiles ». Une posture d’indignation qui soulève plusieurs contradictions, voire un profond malaise. En effet, les potentiels biens mal acquis devraient etre dénoncés par ces memes autorités et non pas défendre leurs auteurs en convoquant le peuple.
Une rhétorique guerrière et un étrange glissement
Là où l’on pouvait attendre une réponse diplomatique ou juridique, c’est un texte aux accents martiaux que l’agence officielle a relayé, dénonçant une France « amatrice », « fantasmant une Algérie irréelle », et allant jusqu’à défier Paris de « passer à l’acte ».
Plus surprenant encore, la dépêche ne se contente pas de défendre la souveraineté nationale : elle semble enrôler le peuple algérien tout entier dans la défense de responsables accusés — ou à tout le moins soupçonnés — d’avoir acquis, par des voies opaques et difficilement traçables, des biens en France. Un glissement troublant, à l’heure où la population algérienne subit au quotidien les conséquences très concrètes d’une corruption endémique.
L’Algérie réelle… ou celle des élites protégées ?
La dépêche invoque « l’Algérie réelle », celle qui aurait saisi la justice française à travers 51 commissions rogatoires restées sans réponse, ou encore réclamé l’extradition d’individus poursuivis pour détournement de fonds publics. Ce rappel, présenté comme un gage de cohérence, mérite d’être précisé.
Car ces démarches d’entraide judiciaire visaient essentiellement d’anciens responsables politiques et économiques issus des gouvernements successifs du défunt président Abdelaziz Bouteflika. Elles s’inscrivent dans ce que les autorités ont présenté, à partir de 2019, comme des campagnes de « reddition de comptes » visant les figures emblématiques de l’ancien régime, sans que cela n’ouvre nécessairement la voie à un assainissement global du système.
En dénonçant une mesure française qui, dans les faits, rejoint ses propres objectifs passés — la récupération d’avoirs indûment acquis — l’État algérien donne l’image d’un discours à deux vitesses.
Le peuple, instrumentalisé malgré lui
En cherchant à amalgamer les intérêts du peuple et ceux d’une nomenklatura politico-financière, l’État algérien prend le risque d’aliéner davantage encore une opinion publique déjà méfiante. Ce peuple, au nom duquel on parle, est le premier à exiger que la lumière soit faite sur l’origine des fortunes accumulées par certains dignitaires.
Alors que les Algériens affrontent au quotidien les conséquences de décennies de mal-gouvernance, peut-on vraiment invoquer la fierté nationale pour protéger ceux qui, précisément, ont contribué à affaiblir l’État ?
Une occasion manquée
Ce nouvel épisode des relations houleuses entre Paris et Alger aurait pu être l’occasion de réaffirmer une volonté commune de transparence, de justice et de coopération judiciaire. Mais à trop vouloir défendre l’indéfendable, le pouvoir algérien donne l’image d’un système en quête de protection plutôt que d’assainissement.
Il ne s’agit pas ici de nier les arrière-pensées politiques côté français — bien réelles — mais de rappeler une évidence : le combat contre la corruption exige cohérence, rigueur et exemplarité. Or, en mobilisant une agence publique pour défendre des fortunes suspectes, l’État algérien semble s’éloigner de l’un comme de l’autre.
Samia Naït Iqbal
A ne rien comprendre ! Le pouvoir algérien devrait être ravi et plein de gratitude envers ce gouvernement pour sa projection de lister ces maffieux qui ont voler et ‘mis à l’abri’ en France des sommes qui se chiffrent en milliards d’euros. Cette peur-panique de cette engeance est applaudit par la population qui fera la fête à travers tout le pays ! Du papier pondu par l’APS, on gardera juste le titre : CHICHE PASSEZ A L’ACTE ! … Alors nous, grands et petits, hommes et femmes disons à Retailleau : PRENEZ-LES AU MOT ! On est de tout cœur avec vous. On vous érigera une stèle à Alger !
L’Algérie post 1962 est une copie carbone de l’ex URSS post 1917.
Nous avons donc des colonels ( qui sous Chadli,deviendront généraux),qui se partagent les différentes et multiples richesses.
Le pétrole et le gaz d’abord.
L’or,les diamants ainsi que les réserves d’uranium.
Ensuite,l’exportation du vignoble ( Sidi Brahim est introuvable en Algérie,mais en abondance en Europe et en France).
L’importation des médicaments,des évéhicules de transport et de loisir.
Le sang a coulé ,afin que l’Algerie devienne libre et indépendante.
À l’instar de goudjil,qui à 93 ans,n’aurait jamais quitté
les rênes du pouvoir,s’il en avait le choix.
Les quelques 50 millions d’algériens sont infantilisés .
Les quelques dizaines de bidasses,ayant la mainmise sur le patrimoine foncier,financier et autres réserves naturelles NE LÂCHERONT JAMAIS.
La solution?LE NETTOYAGE PAR LE VIDE.