Abdelmadjid Tebboune a installé, mercredi, la Commission nationale de révision des codes communal et de wilaya, avec à sa tête Dahou Ould Kablia (91 ans).
Ancien ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales de 2010 à 2013 dans le gouvernement Ouyahia VIII, le gouvernement Ouyahia IX et les gouvernements Sellal I et II, Ould Kabia vient d’être nommé par Tebboune à la commission qui sera chargé, selon le communiqué, de réviser les codes communal et de wilaya.
En 2015, Dahou Ould Kablia a assumé l’assassinat, en décembre 1957 au Maroc, d’Abane Ramdane. Comment ce homme qui a été plusieurs fois ministre en charge des collectivités locales peut-il aujourd’hui réformer ces dernières alors qu’il ne l’avait pas fait il y a 20 ans ?
Charger ce vieux monsieur sorti de sa retraite dorée d’une commission censée dépoussiérer la machine complexe des collectivités locales relève plus d’un renvoi d’ascenseur que d’une volonté de réforme. Cette décision est à mettre sur le compte des nombreux coups à blanc auxquels nous a habitués le chef de l’Etat
« Conformément à l’engagement du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, durant la campagne électorale et lors de sa prestation de serment, Monsieur le président de la République a procédé, ce jour, à l’installation la Commission nationale de révision des codes communal et de wilaya, qui est composée de :
– Dahou Ould Kablia, ancien ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, en tant que président de la Commission,
– Abdallah Moundji, Secrétaire général de la Présidence de la République, en tant que vice-président de la Commission,
– Cinq membres du Conseil de la nation,
– Cinq membres de l’Assemblée populaire nationale (APN),
– Cinq walis,
– Cinq présidents d’Assemblées populaires de wilaya (APW),
– Cinq directeurs de la réglementation et des affaires générales des wilayas,
– Cinq présidents d’Assemblées populaires communales (APC).
La Commission nationale de révision des codes communal et de wilaya entre en fonction aussitôt après son installation », lit-on dans le communiqué.
A part ça, les anciens affidés de Bouteflika ne sont plus aux affaires.
La rédaction