25 novembre 2024
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De la religion comme nationalité !

REGARD

De la religion comme nationalité !

“J’appelle raisonnable celui qui accorde sa raison particulière avec la raison universelle, de manière à n’être jamais trop surpris de ce qui arrive et à s’y accommoder tant bien que mal. ” Anatole France

Depuis le discours d’Emmanuel Macron aux Mureaux, beaucoup d’eau est passée sous les ponts. Et cette eau si peu apaisée a charrié des immondices et de la fange jusqu’à transformer les fleuves en autoroutes boueuses. L’horrible assassinat de Samuel Paty est le point d’orgue de ce coup de poignard dans le dos de la République. 

Souvenons-nous de l’affaire des foulards de Creil en 1989 alors que nous fêtions le bicentenaire de 1789 et qu’une fatwa a été lancé contre Salman Rushdie. Ҫa a commencé par la démission de Jospin, lors des premières escarmouches par lesquelles l’islamisme naissant sur le sol français, a voulu tester la vigilance des responsables qui lui faisaient face. Ce fut déjà la toute première défaite de ceux qui devaient maintenir intacte la flamme des Lumières. Ce fut le premier coup de boutoir contre la loi de 1905. 

Ces années, qui ont fait suite à 1989, ont ouvert la voie au salafisme et à la métamorphose de la racaille des cités en caïds islamistes. Beaucoup de ces voyous, pour ne pas dire la majorité, sont nés sur le territoire où leurs parents ont décidé de s’établir. Ils ont été dans les écoles laïques de la République. 

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Au fronton de ces écoles, cette devise rappelle comme une litanie ces symboles de la Révolution : Liberté, Égalité, Fraternité. Nés en France, certains ont raté leur scolarité et n’ont pas eu le temps d’apprendre l’histoire de ce pays dont ils portent, comme une honte, la nationalité. D’échec en échec, quelques-uns se sont retrouvés derrière les barreaux pour cause de délinquance répétée. C’est dans les prisons, en ces temps où la désolation chahute la fatalité, que ces cadors des zones de non-droit se métamorphosent en imams de pacotille.

En répétant, à la façon des perroquets, des sourates à longueur de journées pour les insérer dans des conversations, entre leurs ponctuations que sont les « inchallah » et les « hamdoullah ». De français, les voilà transfigurés en musulmans, une nouvelle identité nationale qu’ils s’octroient en se prosternant devant les puissants juges qui peuplent les geôles du pays.

Les voilà, au moins armés d’une cause qui effacerait totalement les échecs qui ont ponctué leurs vies. Ils n’ont plus qu’à questionner tout ce qui justifierait à leurs yeux les déconvenues et les naufrages de leur propre turpitude. Jusqu’à la genèse de leur mal-vivre : l’ignoble colonisation que l’on remet sur la table à chaque fois qu’il sera nécessaire.

La défiance est de mise. La préparation du combat est enclenchée. Avec des miasmes d’idéologie exogène qui ont pour bannières le nécessaire voilement des femmes qui doivent, de gré ou de force, être soumises aux machistes de tout bord, et l’encerclement, par les barbus, de zones qui ne font plus partie des territoires de la République. Des mosquées salafisées à l’extrême sont sous la coupe de muphtis autoproclamés. La religion devient une identité et un emblème. 

Le drapeau bleu, blanc et rouge est colorié d’abord au vert de l’islam et ensuite, pour certains, au noir de la terreur. Les bas-fonds et les caves ont remplacé les bars et les boites de nuit. On va puiser dans certains versets du coran ce qui nous empêche d’afficher la parenté avec notre communauté religieuse. La vie, et ses espiègleries, est remplacée par la mort, et son horrible faux qui sème la terreur sur son passage.

L’antiracisme devient un racisme assumé. La haine de la République devient une idéologie revendiquée. Ces tenants de l’insurrection contre un fait accepté par tous n’habitent plus un pays fraternel où tout un chacun peut vaquer à ses affaires tant qu’il observe une bienveillance, même de façade, envers ses valeurs. Ils sont devenus, désormais, les citoyens d’une future nation qu’ils investiront, une fois passés de l’autre côté de la frontière, avec ses houris par dizaines, vierges et soumises comme il se doit, avec ces rivières de vin qui leur sont interdites de leur vivant, dans un univers fantasmé, où la beauté qu’ils n’ont jamais côtoyé ici-bas, s’offrirait soudainement à eux.

Ils n’ont dorénavant qu’un seul rôle à jouer : diffuser leur venin en châtiant les mécréants et les apostats. Fanatiques immodérés, conditionnés à porter des coups bas contre la laïcité grâce à laquelle toutes les religions cohabitent dans ce pays, ils n’ont de cesse de porter des coups violents contre la France et contre l’Europe.

Que faire pour éradiquer cette engeance ? Comment arriver à extirper du corps de la nation ce cancer qui pourrit tout ce qu’il contamine ? La démocratie ne profite pas seulement aux démocrates, elle profite également aux terroristes qui sont supposés être présumés innocents jusqu’à leur jugement définitif. Comment mettre de l’apaisement dans ce pays quand on sait qu’il y a des simili-avocats chargés par Allah pour se venger de l’affront fait à son messager ? 

Comment lutter contre ceux qui se croient mandatés par une institution divine pour punir ceux qui ont caricaturé le prophète ? Ces gens ne sont pas des idiots ni des niais. Ce sont les ennemis de l’humanité. Ils veulent mettre le feu à la maison commune et détruire ce qui rassemble les citoyens de bonne volonté. 

Contre ces sinistres individus, il faut entretenir coûte que coûte la lumière de l’universalisme et garder foi dans des valeurs qui rassemblent.

Auteur
Kamel Bencheikh, écrivain

 




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