La culture du cannabis à petite échelle a été courante en Algérie pendant plusieurs siècles. Cette culture à petite échelle était principalement utilisée à des fins récréatives ; jusqu’au début du 20e siècle, le cannabis était vendu légalement en Algérie par des vendeurs dans des magasins et des marchés en plein air.
Le cannabis en Algérie
La consommation de cannabis et d’autres drogues est très faible, mais a augmenté de façon spectaculaire ces dernières années. Les lois sur la possession et l’utilisation de drogues sont très strictes, avec des peines allant de six mois à deux ans d’emprisonnement en cas de condamnation. Le trafic et la distribution sont passibles d’une peine de 10 à 20 ans d’emprisonnement. Bien que le gouvernement algérien soit principalement préoccupé par le trafic illégal, des programmes de prévention ont été développés pour éduquer la population et des centres de traitement offrent des soins à ceux qui en ont besoin. L’Algérie s’efforce d’augmenter le financement de ces programmes et souhaite développer une politique de réduction des risques. Les forces gouvernementales algériennes ont été formées par les États-Unis à la lutte contre la drogue dans le cadre de la lutte contre le trafic. Les mauvaises relations entre le Maroc et l’Algérie empêchent les deux gouvernements de travailler ensemble pour lutter contre le trafic illicite : la frontière est fermée depuis 1994 et les contrôles sont insuffisants pour arrêter le flux de cannabis et de marijuana. La plupart du trafic semble être sans fin. Le CBD est-il légal en Algérie ? La loi algérienne ne fait pas de distinction entre le CBD et le THC, même si le CBD contient beaucoup moins de tétrahydrocannabinol et ne produit pas d’euphorie. La consommation, le commerce et la vente sont donc illégaux.
Peut-on vendre du cannabis en Algérie ?
La vente et la distribution de cannabis sont également illégales, son approvisionnement étant sanctionné par une peine de deux ans de prison. Le trafic à grande échelle est considéré comme une infraction bien plus grave et peut entraîner un emprisonnement de 10 à 20 ans. La peine de mort existe encore en Algérie, mais celle-ci ne s’applique pas aux infractions liées aux narcotiques. Le pays n’a d’ailleurs exécuté aucun détenu depuis 1993. En dépit de sanctions sévères, le trafic de cannabis reste monnaie courante dans le pays. Les 6 700 kilomètres de frontière sont difficiles à patrouiller pour les autorités, le haschisch entrant ainsi facilement depuis le Maroc pour ensuite rejoindre l’Europe, la Libye et autres pays africains. La télévision publique algérienne diffuse souvent des captures de trafiquants. Mais ces arrestations ne semblent pas dissuader ceux impliqués, l’appât du gain semblant justifier les risques encourus.
Peut-on cultiver du cannabis en Algérie ?
Comme vous pouvez vous en douter, la culture du cannabis est elle aussi illicite en Algérie et sanctionnée par des peines d’emprisonnement. Mais le climat désertique aride rendant la culture difficile, les plantations illégales ne posent pas de problème majeur. On trouve quelques exploitations de cannabis en zone montagneuse, en particulier près de la frontière marocaine, comme dans la région de Tlemcen. Le climat y est plus frais et les précipitations plus favorables à la culture. Les autorités y font donc des saisies régulières. On voit aussi parfois des plantations de cannabis dans le sud du pays près d’oasis et dans les forêts des montagnes de Médéa, dans le sud-ouest. À cause des rebelles islamistes, ces régions sont restées inaccessibles pendant des années lors de la guerre civile (et même après).
Dans les villes, quelques personnes cultivent à des fins personnelles des plants de cannabis dans leur jardin ou sur leur balcon. Ces cas ne sont pas prioritaires pour la police, même si les petites exploitations sont parfois détruites.