A peine 24 heures après la rencontre des six personnalités du panel avec Abdelkader Bensalah, les déclarations du président par intérim sur les mesures d’apaisement sont déjà mises en doute. 

Première mise à l’épreuve des promesses de Bensalah ?  Le président Bensalah a soutenu que des mesures d’allègement du dispositif policiers à Alger seront prises. « Le chef de l’Etat a fait état de sa disponibilité à œuvrer pour inviter la justice à examiner la possibilité d’élargissement des personnes, dont l’interpellation s’est faite en lien avec le déroulement des marches populaires, à envisager l’allègement du dispositif mis en place par les services de sécurité pour garantir la liberté de circulation dès lors que cet allègement ne porte pas préjudice à l’impératif de préserver l’ordre public, et la protection des personnes et des biens lors des marches populaires », pouvait-on lire dans le communiqué de la présidence publié hier jeudi 25 juillet à l’issue de sa rencontre avec les six membres du panel du dialogue.

Que voit-on ce vendredi matin en prévision des marches de dissidence populaire ? Un dispositif toujours impressionnant à Alger. Un filtrage systématique… Rien à priori n’a changé des méthodes d’intimidation du pouvoir. 

Pour ceux qui sont enclins de donner crédit au pouvoir, cette journée de vendredi est le premier indicateur des déclarations du chef de l’Etat. Viendront par la suite les autres mesures réclamées par le panel et qui devraient être prises rapidement, comme la libération des détenus d’opinion et porteurs de l’emblème amazigh. 

L’autre indice notable est inévitablement la détention du commandant Lakhdar Bouregaâ. Détenu après ses déclarations au sujet de Gaïd Salah, sa libération sera le signe de la réelle volonté de Bensalah d’aller vers l’apaisement et le début d’une décristallisation de la situation. A contrario, le maintien en détention de ce vieux moudjahid viendra corroborer la puissance du vice-ministre de la Défense sur le chef de l’Etat.

L’heure de vérité arrive. Aujourd’hui et les jours prochains nous diront un peu sur les intentions réelles du pouvoir.