Le ministre de l’Éducation, Mohamed Seghir Saadaoui, a ordonné l’envoi d’avertissements aux enseignants refusant de soumettre les notes des élèves pour le deuxième trimestre mestre, ont rapporté plusieurs médias arabophones. 

Selon le ministre, cette mesure vise à garantir le respect des obligations pédagogiques et à assurer le bon déroulement du suivi scolaire des élèves. Après donc l’interdiction d’exercer le droit de grève et le harcèlement judiciaire lancé contre les leaders syndicaux, voilà que le ministre de l’Education nationale passe à un autre niveau de répression.

Lors d’un séminaire national tenu par visioconférence ce mercredi, le ministre a fermement rappelé que le boycott de la publication des notes constitue une faute professionnelle grave. Il a souligné que cette action, bien qu’elle puisse être motivée par des revendications socioprofessionnelles, ne doit en aucun cas se faire au détriment des élèves.

Dans cette optique, Mohamed Seghir Saadaoui a insisté sur la nécessité d’adresser des avertissements aux enseignants concernés, rappelant que le non-respect répété de cette obligation entraînera des sanctions conformément aux procédures légales en vigueur.

Le ministre a également exhorté les établissements scolaires à remplir pleinement leurs missions éducatives. Il a notamment insisté sur l’importance de corriger les sujets d’examen en classe avec les élèves et de leur communiquer leurs résultats. De plus, il a rappelé l’obligation pour les enseignants de publier les notes sur la plateforme numérique afin de permettre aux parents de suivre la progression scolaire de leurs enfants et d’accéder aux bulletins en toute transparence.

Cette décision intervient à la suite de plaintes formulées par plusieurs associations de parents d’élèves. Ces dernières ont dénoncé le refus de certains enseignants, affiliés au Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE) de transmettre les notes des élèves. Les parents ont appelé à ne pas compromettre les droits de leurs enfants et à garantir un accès équitable aux résultats scolaires. Il y a lieu de comprendre que le ministère a réussi à dresser les parents contre les enseignants. En l’espèce, au lieu de donner des réponses aux problèmes posés par les enseignants, le ministère allume des contrefeux et divise la communauté de l’enseignement pour la contrôler.

Par cette mise en garde, le ministère de l’Éducation nationale réaffirme sa préférence pour la méthode coercitive au détriment du dialogue et de la concertation avec les syndicats revendicatifs.

Samia Naït Iqbal

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