Crédit photo : Zinedine Zebar.

Dans un message rendu public, le comité national pour la libération des détenus d’opinion alerte l’opinion publique, révèle que des détenus d’opinion comptent entrer en grève de la faim à partir de vendredi 4 octobre. 

« Des détenus d’opinion notamment ceux arrêtés le vendredi 13 septembre à Alger veulent entamer une grève de la faim à partir de demain, vendredi 4 octobre ».

Le comité pour la libération des détenus d’opinion estime encore que « cette décision extrême a été prise par les otages qui se retrouvent à El Harrach au lendemain de la confirmation des mandats de dépôt hier, par la cour d’Alger, contre ces détenus mis sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed.

Malheureusement, la décision de cette grève de la faim a été confirmée par les avocats de la défense qui ont rendu visite aujourd’hui aux détenus d’El Harrach. »

Les avocats de ce comité appellent à la mobilisation générale pour exiger la libération des détenus d’opinion. Et ajoutent : « Le devoir nous interpelle et nous sommes plus que jamais interpellés à se mobiliser et s’unir pour exiger la libération immédiate de tous les détenus d’opinion et politiques ».

« À ce titre, l’appel est lancé à toute la société civile pour rejoindre la marche pacifique du samedi 5 Octobre à Alger et soyons unis et pacifiques autour de la même cause: Libération de tous les détenus », appellent-ils.

L’Algérie est devenue une prison à ciel ouvert. Il y a une centaine de détenus d’opinion qui croupissent dans les prisons algériennes. Lakhdar Bouregaâ, grand moudjahid de 86 ans, est jeté en prison pour avoir critique Gaïd Salah. D’autres militants, manifestants croupissent depuis plusieurs mois dans les prisons du pays pour avoir « osé » porté le drapeau amazigh pour nombre d’entre eux, et pour avoir fait des déclarations opposées à l’agenda du pouvoir militaire en place.