22 novembre 2024
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Des militants du FFS émigration appellent à la réhabilitation de Salima Ghezali et Chafaa Bouaiche

APPEL

Des militants du FFS émigration appellent à la réhabilitation de Salima Ghezali et Chafaa Bouaiche

Un groupe de militants du FFS appartenant à la section Nord de la France a rendu public vendredi un appel à direction du parti. Nous vous livrons l’intégralité du communiqué.

« « À chaque moment-clé de notre histoire nous avons été mis en demeure de choisir entre les instruments du politique et les illusions politiques. À chaque fois nous avons dit non aux illusions et avons mis en avant les instruments du politique » Hocine Ait-Ahmed (mars 2011).

Mesdames et Messieurs, les membres du Conseil National, 

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Aujourd’hui, cela fait tout juste 57 ans depuis la répression sanglante par les hommes de Maurice Papon contre les Algériens qui manifestaient pacifiquement pour l’indépendance de leur pays et pour que cesse la mesure de couvre-feu qui les frappait. Par leur courage et leur bravoure, ces femmes et ces hommes, ont montré l’exemple, bravé l’interdit et brisé le mur de la peur contre la décision du couvre-feu discriminante imposée aux seuls Algériens vivant en Métropole, afin de contribuer dans la lutte pour l’indépendance. 

La communauté algérienne établie à l’étranger, a très souvent constitué un renfort dans les combats des libertés et de la démocratie dans notre pays, à travers la Fédération de France du FLN, puis plus particulièrement pour notre parti à travers le FFS émigration, durant les années de clandestinité et bien plus tard dans la légalité. 
Nous, militants du FFS en Zone France-Nord, voulons cette déclaration, non pas comme un acte de défiance ou d’hostilité, mais bien comme un appel à la raison, comme l’expression d’une volonté du plus bas de la base vers le plus haut de la pyramide. Nous sommes évidemment profondément démocrates, légalistes sans être aveuglés au point d’oublier l’éthique et la vertu, mais surtout profondément convaincus par les valeurs qui sont celles du FFS et que nous portons dans chacune de nos démarches politiques.

C’est pourquoi nous estimons qu’il est légitime, à l’image de nos aînés et toutes proportions gardées, que nous brisions l’interdiction qui nous est faite de manière arbitraire. 

En effet, nous subissons depuis plus de trois mois une situation de blocage totalement injustifiée et injuste, provoquée par une décision prise de manière unilatérale sans qu’aucune concertation, ni même qu’une tentative de médiation n’ait été tentée.

Après plusieurs mois de passivité, nous voulons rappeler à notre direction, que nous sommes des militants dévoués, mais pas de bons soldats. Si vous considérez que l’intérêt du parti est d’avoir une base dynamique et intellectuellement productrice, dotée d’une autonomie de réflexion et capable d’apporter une aide ô combien précieuse dans le combat qui est le nôtre, vous serez alors sans doute d’accord avec nous. Mais si vous voulez une armée de pantins, qui ne font qu’exécuter des ordres et faire campagne lors d’échéances électorales inscrites sur les agendas du pouvoir, nous estimons que ce n’est pas notre rôle. Notre respect pour notre parti, ses institutions et ses règlements ne sont pas à remettre en cause, mais nous estimons que nous sommes dans notre bon droit, en demandant des explications, et surtout que des solutions soient proposées à cette situation de blocage qui nous a été imposée. Que nos activités reprennent enfin, que nous, militants, puissions déployer nos efforts afin de servir un projet politique, de servir notre parti et à travers lui notre patrie et nos valeurs. 

Evidemment, nous ne sommes pas sans avis quant aux derniers évènements qui sont advenus au sein de notre parti. Le passé nous a enseigné que l’exclusion et les radiations ont toujours été les moyens les plus efficaces pour affaiblir notre parti. Tout au long des conflits et des saignées de militants, nous n’avons cessé de réduire nos chances de parvenir à l’aboutissement de notre combat.

Avec l’exclusion de notre camarade Salima Ghezali et la suspension prononcée contre Chafaa Bouaiche, un nouveau cap a été franchi. 

Notre appel est un appel à la raison, un appel pour faire triompher l’intérêt suprême du parti, un appel au rassemblement au lieu de la division, à la solidarité au lieu des conflits, un appel à la bienveillance entre militants de la même famille politique et dont le combat et les valeurs sont communs. Nous estimons que l’article de notre camarade n’est nullement condamnable, et si pour des raisons de discipline une décision devait être prise, celle de la radiation est clairement injustifiée. C’est pourquoi nous contestons fermement cette décision et demandons purement et simplement que soient invalidées ces sanctions indignes de notre parti et de notre combat. Les statuts et le règlement de notre parti priment sur tous les militants sans exception aucune. En revanche leur application est discutable.

La commission de médiation ne peut se transformer en un outil de censure et de répression envers les militants ou leur liberté d’expression.

C’est, au contraire, une instance censée assurer le bon fonctionnement et le respect de l’inviolabilité de la ligne du parti. Dans ce cas précisément, ni l’un ni l’autre n’ont été remis en question.Les résolutions du 5ème congrès, instance suprême du parti, ont tracé la reconstruction du consensus national en prenant exemple sur l’énorme travail de conciliation qui a été depuis la déclaration du 1er Novembre 1954 jusqu’au congrès de la Soummam de 1956, en passant par le travail de rapprochement fait par Abane Ramdane en 1955, pour constituer un front commun et obtenir la liberté. 

Il est plus que jamais nécessaire aujourd’hui de nous remémorer tous ces moments, de soigner nos propres maux par les remèdes que nous avons prescrits au pays ! 

Soyons consensuels, reconstruisons ce front qui fut le nôtre, tous ensemble défendons nos valeurs et nos principes ! Nos revendications sont ci-dessous, clairement reprises : 

– Dégeler notre section FFS France-Nord ainsi que toutes les structures frappées d’une telle sanction. 
– Mettre fin aux exclusions abusives et renoncer aux sanctions injustes exprimées à l’égard de Salima Ghezali et de Chafaâ Bouaiche. 

Signataires 

Mokrane Chabane 
Abdelkader Nait Abdeslam 
Abdennour Igoudjil 
Hocine Timeridjine 
Laldja Benabdelouahab 
Abderahim Moussaouer 
Ferhat Aouaghzen 
Kamel Demouche 
Mohand Takerrabet 
Nadir Aksouh 
Lyes Abdi 
Abdeslam Hafs 
Massisinssa Mazzouz 
Amirouche Berbar Amar Tabouda 
Nassim Ikhenache 
Abdelkader Ait Gacem 
Azzedine Abdi 
Fouad Benzouaoua 
Nordine Bouakil 
Rafik Chafaa 
Mohand Hadadou Said Kara 
Abdelhak Aissani 
Amine Nait Baha 
Samir Bedreddine Mouhoub Anella 
Mouloud Yamel 
Imed Chelhom 
Arezki Djellal 
Abderahmane Challal

 




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