Boualem Sansal
Boualem Sansal détenu arbitrairement en Algérie

L’avocat et militant des droits de l’homme français François Zimeray a annoncé son intention de porter le cas de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal devant les Nations Unies.

Me François Zimeray, cité par plusieurs médias français, a déclaré : « Nous avons décidé de saisir l’ONU sur la situation de Boualem Sansal. » Il a souligné qu’il n’a pas eu accès aux accusations précises formulées contre l’écrivain, rendant ainsi toute défense impossible.

L’éditeur Antoine Gallimard, qui publie les œuvres de Sansal,  a dénoncé une entrave aux droits de la défense : « Lorsqu’un procès équitable devient impossible, nous n’avons d’autre choix que de faire appel aux instances internationales. » Il a indiqué que la démarche auprès de l’ONU prendra la forme de mémorandums juridiques fondés sur les traités internationaux ratifiés par l’Algérie.

Toutefois, Zimeray reconnaît que toute résolution de l’ONU sur cette affaire « aura une force morale, mais pas de valeur contraignante ». Il a exhorté l’Algérie, membre du Conseil de sécurité de l’ONU, à « respecter les droits humains fondamentaux ».

Une santé préoccupante

Selon Antoine Gallimard, l’état de santé de Boualem Sansal reste fragile. L’écrivain, qui devait subir une radiothérapie il y a quelques semaines, demeure affaibli aussi bien physiquement que mentalement. Il est actuellement hospitalisé le pavillon  du CHU  Mustapha Bacha d’Alger réservé aux détenus , où il continue son traitement.

Contrairement aux informations relayées par certains médias, l’écrivain n’a pas entamé de grève de la faim. Le bâtonnier algérien Baghdadi Mohamed a affirmé que « bien qu’il ait évoqué cette possibilité, il ne l’a pas mise à exécution en raison de son état de santé. »

Quid du retrait de sa défense?

Fin février, Boualem Sansal a annoncé qu’il renonçait à être représenté par un avocat et qu’il assurerait lui-même sa défense, selon le bâtonnier Mohamed Baghdadi. Ce dernier  a précisé que « l’écrivain a informé le juge d’instruction de sa décision, affirmant qu’il souhaitait se défendre seul. »

Mohamed Baghdadi a également réfuté les allégations selon lesquelles des pressions auraient été exercées sur Sansal pour qu’il se sépare de l’avocat français François Zimeray. « Aucune demande de ce type n’a été formulée par un membre de l’équipe de défense, et en tant que bâtonnier, je ne tolérerai aucun comportement portant atteinte au droit à la défense », a-t-il insisté.

Boualem Sansal est détenu en Algérie depuis près de quatre mois. Il est poursuivi en vertu de l’article 87 bis du Code pénal algérien, qui qualifie d’« acte terroriste ou subversif » toute action portant atteinte à « la sécurité de l’État, l’unité nationale, l’intégrité territoriale ou la stabilité des institutions ». Mais rien jusqu’à présent ne vient confirmer les déclarations de ce bâtonnier.

L’écrivain est accusé d’« atteinte à la sûreté de l’État et à l’intégrité territoriale » après des déclarations faites à un  média français proche des milieux de l’extrême droite. 

Il a affirmé qu’une partie de l’ouest algérien « appartient au Maroc », une déclaration jugée attentatoire à la souveraineté nationale par les autorités algériennes.

Alors que l’incertitude plane sur la suite judiciaire de cette affaire, la mobilisation internationale autour du cas de Boualem Sansal ne cesse de croître. En matière d’arbitraire, le cas Sansal n’est malheureusement pas isolé. Il y a près de 140 détenus d’opinion qui croupissent dans les prisons algériennes. L’Algérie de Tebboune-Chanegriha s’illustre en matière de violation de l’Etat de droit.

Samia Naït Iqbal

2 Commentaires

  1. En matière d’arbitraire, le cas Sansal n’est malheureusement pas isolé. Il y a près de 140 détenus d’opinion qui croupissent dans les prisons algériennes. L’Algérie de Tebboune-Chanegriha s’illustre en matière de violation de l’Etat de droit.

    Deja il y a plus de DEUX CENTS PRISONNIERS POLITIQUES (TOUS KABYLES) et AUCUN d’Eux n’a remis en cause l’histoire et la géographie de l’Algérie.
    Le boulot du journaliste est de nous fournir l’acte d’accusation
    le reste c’est du blabla

  2. Jamais nous n’avons eu à la tête de l’Etat des gens aussi féroce, cruel. le duo Tebboune-Chanegriha n’a qu’une idée en tête : salir l’Algérie, salir les algériens, détruire l’Algérie. Ce sont deux malades mentaux : aucun sens des responsabilités, aucun sens patriotique, aucun souci pour l’image de notre pays et de notre peuple. Mais rira bien qui rira le dernier : dans pas longtemps tout l’Ouest du pays va demander à être rattaché au Maroc afin de pouvoir enfin avoir un dirigeant qui se soucie de l’image de son pays et de son peuple.
    J’AI HONTE D’ETRE ALGERIEN !

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