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Détenus d’opinion, les oubliés de l’aïd El Fitr

Dilem.

Abdelmadjid Tebboune a gracié 8 985 prisonniers et aucun détenu d’opinion. C’est dire combien l’homme est rancunier et de peu d’épaisseur politique.

Plus de 250 prisonniers d’opinion ne passeront pas les fêtes, comme les précédentes, avec leurs familles. Pour la clémence on attendra. L’apaisement n’est pas pour cet aïd. Ni sans doute pour les prochaines dates. Tebboune a sciemment raté plusieurs occasions de se réconcilier avec le peuple du Hirak.

Tebboune a la rancune recuite. Il n’a pas oublié les millions d’Algériens qui l’ont chahuté et dénoncé sa fausse élection. Il le leur rend bien.

Ce n’est pas le seul exploit qu’on peut lui reconnaître. Trois ans après son intronisation à la présidence, Tebboune n’a jamais fait la moindre visite d’une ville du pays. C’est quand même inédit dans l’histoire de l’Algérie et en dit beaucoup sur le personnage. Il y a comme une méfiance maladive dans sa relation avec les Algériens. Il ne l’a conçoit d’ailleurs qu’à travers un autoritarisme exacerbé.

Le seul mérite qu’on peut lui concéder c’est d’avoir tué l’espoir porté par la dissidence populaire et emprisonné des centaines d’Algériens. Tout le reste n’est qu’enfumage et propagande à longueur de médias.

Un jour, comme pour l’ère Bouteflika, la vérité surgira des prisons et les Algériens découvriront la réalité économique et politique du pays.

Sofiane Ayache

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