L’ex-députée du microscopique Parti de l’équité et de la proclamation (PEP) risque deux ans de prison ferme. Cette peine assortie d’une amende de 50 000 dinars a été requise, mercredi, par le procureur de la République près le tribunal de Chéraga.
Naïma Salhi est appelée à la barre pour répondre des accusations d’atteinte à l’unité nationale, d’incitation à la haine, de publications à caractère raciste pouvant porter atteinte à l’intérêt du pays, a indiqué dans la soirée de ce mercredi, Me Sofiane Ouali, avocat de la partie plaignante sur sa page Facebook.
L’ex-députée apparentée au courant « badissiste », proche du défunt général-major Gaïd Salah, était visée par une plainte déposée à son encontre par Me Sofiane Dekkal et Me Kader Houali, du barreau de Tizi-Ouzou et par le journaliste Chaït Salim.
Selon Me Sofiane Ouali, l’accusée a tenté de nier les faits, en affirmant qu’en proférant le vocable de zouaves, elle visait, en fait, les militants du MAK. Elle a en outre tenté de nier avoir porté atteinte aux symboles de la révolution (des cadres de la révolution d’origine kabyle à l’instar de Abane Ramdane, Krim Belkacem, Amirouche). Aussi, l’accusée a réfuté avoir fait des déclarations attentatoires à la langue amazighe ainsi qu’aux cadres de l’Etat d’origine kabyle. Elle a essayé de nier avoir fait des déclarations incitant au séparatisme et à la haine entre les Algériens.
Une position adoptée par les avocats de la défense qui ont demandé l’acquittement pure et simple de leur cliente.
Quant à l’avocat de la partie civile, en l’occurrence Me Sofiane Ouali, il a défendu la recevabilité de la plainte, arguant que toutes les accusations imputées à la mise en cause sont fondées et étayées par des preuves.
A l’issue du procès contradictoire, l’affaire est mise en délibéré jusqu’au 26 octobre 2022.
S.N.I.