Le directeur du site Algeria Scoop, Omar Ferhat, et son rédacteur en chef, Sofiane Ghirous, ont été placés, le 27 juin 2024, sous mandat de dépôt, informe le Comité national pour la libération des détenus d’opinion.
Le journaliste Abdelaziz Laadjal a été placé, quant à lui, sous contrôle judiciaire.
Cette énième affaire de violation des libertés fondamentales est liée à la diffusion par le site des réactions de femmes, venues du sud du pays porteuses de projets de petites entreprises émergentes, protestant contre la marginalisation dont elles auraient été victimes, selon leurs déclarations, à l’occasion de l’organisation à Alger par le ministère de la Formation professionnelle du salon dédié à la création.
Donc si l’on comprend bien, ces lanceurs d’alerte ont fait bonne œuvre en relayant une action citoyenne qui touche une population marginalisée par les autorités centrales.
Mais comme rien ne doit transpirer de la société civile, les journalistes sont poursuivis pour «incitation au discours de la haine et propagation du discours de la haine».
Bien sûr, l’information de leur arrestation n’est sur aucun des canaux médiatiques tolérés par le régime. Tout le monde doit se taire face à l’arbitraire verticale qui étrangle le pays.
L’Algérie est placée sous éteignoir depuis la fin des manifestations populaires du Hirak. Plus de 200 détenus d’opinion croupissent dans les prisons. Des centaines de citoyens sont sous interdiction de quitter le territoire national.
Pire : la presse est mise au pas. Plus aucune critique ou enquête n’est tolérée. Tous les médias sont devenus de simples courroies de transmission de la vulgate officielle. Le silence des cimetière est de rigueur.
Yacine K.