22 novembre 2024
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Dissolution de la LADDH : l’APS épinglée pour délit de « désinformation »

APS

La dissolution en catimini de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) par voie de justice continue de susciter la controverse.

Face à réprobation soulevée aussi bien en Algérie qu’a l’étranger par le  procédé  utilisé  pour mettre fin aux activités de l’organisation des droits de l’homme cofondée avec d’autres militants  par le défunt Me  Ali Yahia Abdenour, le pouvoir sort du bois et tente de  justifier sa décision, en agitant  ses relais médiatiques officiels  et officieux.

Adoptant la posture de l’homme de la légende « qui a vu l’homme qui a l’homme qui a vu l’Ours, l’APS cite la journaliste algérienne installée à Bruxelles, Leila Haddad, qui elle, à son tour, cite, des  sources dignes de foi ainsi que le fameux universitaire algérien, résidant lui aussi à l’étranger (Canada), Ahmed Bensaada, rendu « célèbre » par son pamphlet anti-Hirak, pour tout simplement dire que la justice algérienne a pris la décision de dissoudre la LADDH « en raison de la vacance de ses dirigeants installés à l’étranger », a écrit l’agence officielle dans une dépêche publié le mardi 31 janvier 2023.

« Citant « des sources très dignes de foi », la journaliste algérienne L. Haddad a indiqué dans une publication que « la LADDH a été dissoute sur décision de la justice », en raison de « la vacance de ses dirigeants », écrit l’APS.

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Et d’enchaîner avec son style  habituel, faussement neutre : « selon la même source, les dirigeants la LADDH « sont allés s’installer en Belgique et en France », précisant qu’il s’agit de « Salah Debbouze, demandeur d’asile à Bruxelles ainsi que Saïd Salhi et Aïssa Rahmoune demandeurs d’asile en France » (…) Elle ( on ne sait pas si c’est L. Haddad ou c’est la source  de L. Haddad qui parle, ndlr) a rappelé que la Ligue « n’a jamais été agréée », ajoutant qu’elle (LADDH) avait été citée dans l’étude de l’expert et analyste Ahmed Bensaada « comme une des associations algériennes ayant reçu des financements », d’organismes dépendant directement de services étrangers(…) Elle a en outre noté que « l’opacité de la gestion financière de la désormais ex-Ligue, par son premier président Mustapha Bouchachi, fut très énigmatique ». A cours d’arguments solides et de sources sérieuses, l’APS cultive la manipulation. Et fait de l’APS, comme à son habitude.

Dans sa réponse, publiée sur la page Facebook de la LADDH, Saïd Salhi répond à l’APS qu’il affuble du peu glorieux sobriquet « d’agence de l’intoxication et de la désinformation ».

Reprochant à l’agence de presse officielle sa « tentative de justifier l’arbitraire de la dissolution », le vice vice-président de la Ligue écrit : « pour infos, le ministère de l’intérieur a introduit la requête de dissolution de la LADDH le 04 mai 2022 et moi qui ne suis qu’un vice-président, j’ai quitté l’Algérie le 23 juin de la même année, 06 jours avant le procès en catimini de dissolution de la LADDH, et pour ce qui de la vacance du poste de président, les présidents des deux ailes de la LADDH sont bien en Algérie, il s’agit de Me Zehouane et Me Benisaad. » Puis assénant : « non la LADDH a été dissoute pour son travail en faveur du respect des droits humains, ce qui est reproché réellement à la LADDH a été clairement énumérés dans le jugement au terme d’un procès clandestin et inéquitable. »

Samia Naït Iqbal

 

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