Dans un communiqué rendu public, mardi 10 septembre, Jil Jadid de Djilali Sofiane a estimé que les élections présidentielles qui ont eu lieu le 7 septembre 2024 ont clairement démontré l’échec de la démocratie dans le pays, appelant le président Abdelmadjid Tebboune à en tirer toutes les conséquences.
Poursuivant son analyse, le parti considère que « cet échec se manifeste non seulement dans les déséquilibres qui ont marqué le déroulement du scrutin, dénoncés par les directions de campagne des trois candidats, mais aussi dans les résultats qui traduisent clairement l’incompatibilité entre la représentation système et les gens. »
Selon Djilali Sofiane et son parti, le désaveu du peuple à l’égard du processus politique et sa méfiance à l’égard des politiciens deviennent plus évidentes à chaque vote.
« La très faible participation des Algériens au processus électoral et leur indifférence à l’égard des institutions représentatives constituent un sérieux avertissement qui menace la sécurité de l’Etat », explique Jil Jadid qui a souligné que « protester contre quelques centaines de milliers de voix ne peut masquer la réticence de 19 millions de citoyens à voter », lit-on dans le communiqué de Jil Jadid.
Et au parti d’ajouter : « outre la mauvaise gestion des élections par l’Autorité nationale indépendante et les pressions auxquelles elle est exposée pour gonfler les taux de participation, l’absence totale de toute capacité de mobilisation populaire au sein de la communauté politique représente un problème majeur ».
Le parti souligne, dans le même sens, que « la démission du peuple du processus politique et sa méfiance à l’égard des politiciens sont devenues plus évidentes à chaque vote (…) ». Jil Jadid constate que « le chemin démocratique, commencé en 1988, avait depuis longtemps dévié et atteint sa fin ».
Il appelle dans la foulée le chef de l’Etat, qui assumera un second mandat, à considérer ce vote comme une manifestation claire des profonds échecs politiques du régime et de la nécessité d’ouvrir de véritables consultations pour réformer le système politique et construire une nouvelle classe politique basée sur le compétence et l’honnêteté.
Insistant sur « l’importance de restaurer les libertés, de libérer les prisonniers d’opinion, de libérer les médias et de réformer la loi électorale, en plus de reconsidérer l’autorité nationale indépendante pour les élections », le parti Jil Jadid avertit : « Continuer à construire l’Algérie sur le mensonge et la fraude conduira à l’effondrement de l’État. »
En conclusion, le parti a estimé que « l’Algérie a besoin de regagner la confiance de ses citoyens et de réorganiser ses institutions », avertissant : « l’effondrement du pouvoir face à des citoyens frustrés serait désastreux ».
La rédaction