C’est une première pour la diaspora algérienne qui lutte pour un changement pacifique et profond du régime en Algérie. Riposte internationale, une ONG de défense des droits humains, a essuyé un refus des autorités françaises d’organiser un rassemblement devant l’ambassade d’Algérie en France.
« Aujourd’hui, le 20 décembre 2022 à 16h26 une réponse défavorable nous a été notifiée pour un motif que nous considérons fallacieux et injustifié.
Par conséquent, Riposte Internationale dénonce le diktat de la préfecture de police de Paris et au nom du respect de la procédure en vigueur, notamment le décret N° 2400-374 du 29 avril 2004 et de l’article L211-4 du code de la sécurité intérieure qui stipule : « si l’autorité investie des pouvoirs de police estime que la manifestation projetée est de nature à troubler l’ordre public, elle interdit par un arrêté qu’elle notifie immédiatement aux signataires de la déclaration », écrit cette ONG dans un communiqué rendu public 24h avant la tenue de ce sit-in.
L’ONG souligne que la préfecture de Paris n’a pas répondu dans les temps impartis à sa demande. Et ce, « dans le but de ne laisser aucune possibilité d’interjeter un recours gracieux auprès du tribunal administratif compétent ».
Riposte internationale voulait à travers ce rassemblement dénoncer les lourdes condamnations prononcées par la justice contre les militants pacifiques et réitérer « son soutien indéfectible à tou.te.s les détenu.e.s d’opinion et politiques injustement incarcérées, pour certains condamné.e.s et torturé.e.s. ».
Cette interdiction arrive quelques jours seulement après une visite du ministre de l’Intérieur français en Algérie.
Après une crise diplomatique qui a refroidi leurs relations en 2021, l’Algérie est la France ont opéré depuis plusieurs mois un rapprochement avec les visites du président Macron, en Algérie en août dernier. Elisabeth Borne a, elle aussi, effectué une visite en Algérie. Gérald Darmanin lui a emboité le pas il y a quelques jours. En revanche, aucune visite du premier ministre algérien, ni encore du chef de l’Etat algérien n’est prévue en France.
De nombreux opposants algériens, dont Ferhat Mehenni, président du MAK, une organisation politique qualifiée de terroriste par le régime algérien, le journaliste Hicham Aboud, l’activiste Amir Dz, sont sous le coup de mandats d’arrêt internationaux.
A la lumière de ce réchauffement des relations entre Paris et Alger, faut-il s’attendre à un changement de traitement des activités de l’opposition algérienne en France ?
Yacine K.
Ce n’est pas pour rien que Tebboune a payé à Gérald Darmanin et son épouse (en piochant à foison dans l’argent public) un séjour de rêve dans le Sahara mythique algérien. Pour tromper le peuple quant au voyage touristique de Darmanin sur invitation personnelle de Tebboune, dixit Darmanin himself, ils ont prétendu, toute hachma bue, que son séjour au Sahara avait pour seul objet de visiter le lieu de naissance de son grand-père Moussa. Faux et archi faux, ce dernier est né dans la région de Chlef et non à Timimoun ou Djanet. Il paraît même que sur instruction de Tebboune, Darmanin et son épouse ont eu droit à un jet de la ripou-blique (à nos frais bien sûr) depuis leur départ de Paris jusqu’à leur retour. Au Qatar, le slogan de Adidas était: Impossible is nothing. On dirait que Tebboune s’en est inspiré pour faire plaisir à la France pour ensuite lui demander l’extradition vers Alger des « terroristes notoires » que sont, entre autres, Amir DZ, Hichem Aboud, Ferhat M’henni et les partisans du MAK. Les affaires (louches) c’est donnant-donnant. Première victime de ce marché de dupes (la partie algérienne), le refus du rassemblement de Riposte Internationale par la préfecture de Paris qui relève de quel ministère déjà? l’Intérieur de Moussa bien sûr! Une visite gratos tout inclus au Sahara vaut bien un refus de rassemblement devant l’ambassade d’Algérie à paris. N’est-ce-pas Moussa Darmanin?