De Khetal à Belghit et à l’ancienne députée, Naima Salhi, en passant par Madjid Boutamine — ancien journaliste sportif de l’ENTV aujourd’hui installé sur une chaîne du Golfe — ou encore Houcine Haroun, ex-officier des services secrets réfugié à Londres, la nébuleuse « Badissia-Novembria » ne cesse de s’étendre. À cette galaxie s’ajoutent des figures du passé comme Mahieddine Amimour, ancien ministre sous Boumédiène.
Connus ou moins visibles, ces acteurs partagent une même vision : simplifier à l’extrême l’histoire nationale en l’enfermant dans un récit monolithique, centré sur une identité arabo-islamique exclusive. Leur méthode ? Faire de l’amnésie sélective une stratégie politique.
Quand les réseaux sociaux deviennent terrains de chasse idéologique
L’espace numérique et médiatique, qui aurait pu être un levier pour le débat démocratique, est aujourd’hui colonisé par les tenants de cette vision identitaire. Les réseaux sociaux se transforment en véritables plateformes de chasse idéologique, où ce courant politique diffuse ses récits exclusifs, traque la différence, et banalise la haine. Insultes ciblées, discours stigmatisants, menaces répétées : la violence y est devenue routine, portée par une rhétorique qui réduit l’algérianité à une seule dimension.
Ce phénomène, bien que latent depuis des années, prend une ampleur inquiétante dans un contexte de crise du récit national. Le vivre-ensemble, fondé sur la pluralité culturelle de l’Algérie, vacille face à ces offensives identitaires qui rejettent toute altérité.

Le mythe « Badissia-Novembria » : un bric-à-brac idéologie fondé sur la haine et l’exclusion
Se réclamant d’un double héritage — celui du réformisme religieux d’Abdelhamid Ben Badis et du nationalisme du 1er Novembre 1954 — le courant dit « Badissia-Novembria » prétend incarner l’orthodoxie nationale. Pourtant, cette synthèse est historiquement artificielle, une sorte de bric-à-brac idéologique qui ne résiste pas à l’épreuve du réel. Loin d’unir, elle sert aujourd’hui à imposer une vision rigide de l’algérianité, excluant les composantes amazighe, saharienne et méditerranéenne de la mémoire nationale.
Ce récit déformé réduit l’histoire à une ligne unique, niant la pluralité des contributions à l’indépendance. Il transforme une référence fondatrice en instrument d’exclusion, là où l’esprit de Novembre appelait à la libération de tous.
Kabylophobie : l’instrumentalisation de la haine
Dans cette vision univoque, les citoyens d’expression kabyle deviennent les cibles privilégiées. Soupçonnés de séparatisme, caricaturés, diabolisés, ils subissent une cabale numérique orchestrée au nom d’un nationalisme dévoyé. La « kabylophobie », devenue un outil politique, sert à délégitimer toute revendication culturelle ou engagement démocratique liés à l’amazighité.
Les réseaux sociaux, livrés à eux-mêmes, amplifient cette violence. Des comptes anonymes, parfois bien structurés, diffusent des discours haineux en toute impunité. Face à cette escalade, les institutions se taisent, laissant la haine s’installer durablement dans le débat public.
Belghit : la dérive médiatique incarnée
Parmi les figures qui alimentent cette dérive, Belghit occupe une place de choix. Se présentant comme historien, il s’illustre surtout par ses attaques virulentes contre la langue amazighe et la mémoire référant à la Kabylie. Révisionniste, il nie délibérément le rôle central joué par cette région dans la guerre de libération, allant jusqu’à minimiser le congrès de la Soumam et l’engagement de ses figures emblématiques.
Invité sur des plateaux télévisés, y compris publics, Belghit qualifie Tamazight de « produit d’un complot franco-sioniste », niant ainsi l’histoire plurimillénaire d’un peuple. Ce discours, loin d’être marginal, gagne en audience, faute de contradiction ou de sanction.
Pour un militant démocrate, cette rhétorique relève moins d’un débat d’idées que d’un délit : « Belghit est devenu l’une des voix les plus virulentes de la haine identitaire. Il ne propose pas une vision, il criminalise l’existence de milliers de citoyens. Ce n’est pas une opinion, c’est une négation. »
Et d’interpeller l’État : « Comment peut-on tolérer qu’un tel discours bénéficie d’une telle visibilité, alors même que des lois existent contre la haine ? Attaquer la Kabylie, c’est fracturer l’unité nationale. »
Réagir avant qu’il ne soit trop tard
Ce que le colonialisme n’a pas pu briser — l’unité du peuple algérien dans sa diversité — pourrait aujourd’hui vaciller sous le poids d’une haine virale, propagée en toute impunité. Face à cette menace, le silence n’est plus une option.
La réponse doit être collective. Elle passe par une législation rigoureuse contre les discours de haine, une éducation au pluralisme, une revalorisation du récit national dans toute sa richesse. Mais surtout, elle exige le courage des voix citoyennes : intellectuels, enseignants, artistes, religieux… tous ont un rôle à jouer pour restaurer une culture du respect, refuser la logique de l’exclusion et réaffirmer l’idéal d’un vivre-ensemble à la hauteur des promesses de Novembre.
Rabah Aït Abache
Ah , non ! Il ne faut pas dégainer comme ça . Moua qui ne parle que le kabyle vernaculaire de Guezgata , je ne comprends rien à tamazight. Et quand les mouvement culturels on été créés , il n’y avait que des MCB,. Le seul MCA était chaouis . Mais ce n’est pas ça qui me met en rogne.
Lorsqu’il s’agit de Sansal, l’écrivain et ancien haut fonctionnaire, les mêmes voix qui prônent la liberté d’expression et la lutte contre l’islamisme s’empressent de le défendre avec ferveur. Il est élevé au rang de « frère » et « compagnon de lutte », même lorsque ses propos frôlent la provocation ou l’irresponsabilité. Mais, paradoxalement, Belghit, un autre Algérien, bien que ses opinions ne soient pas toujours populaires, fait face à des attaques virulentes qui ne sont pas motivées par la qualité de ses idées, mais plutôt par une identité perçue. Ce qui est révoltant, c’est que Belghit est jugé sur son identité et non sur le fond de son discours. Pourquoi un tel traitement différent ?
Dans l’esprit de certains, il y a une caution morale accordée à Sansal simplement parce qu’il exprime une vision antireligieuse qui résonne avec leur propre vision de la laïcité et de la liberté. En revanche, Belghit, bien qu’ayant des opinions qui ne diffèrent pas tant de celles de Sansal sur certains points, est accusé de manipulation politique en raison de son identité « arabo-islamiste ».
Il est essentiel de rappeler que Belghit, avec ses propos sur l’identité algérienne et la place de l’islamisme dans l’histoire de l’Algérie, ne fait qu’exprimer une vision qui fait partie de l’histoire de l’Algérie elle-même. Bien avant que le mouvement amazighiste ne prenne de l’ampleur, le récit national algérien était largement dominé par un discours arabo-islamiste, et des intellectuels comme Belghit faisaient partie de cette vision historique de l’Algérie.
Ce que Belghit dit aujourd’hui ne représente donc pas une rupture radicale, mais une réitération de l’histoire dans laquelle il a été élevé, un discours qui était autrefois la norme de la majorité des Algériens, y compris des intellectuels et des militants de la première heure. Et ce changement de paradigme, où l’on cherche à invisibiliser cette vision au profit du discours amazighiste, soulève des interrogations légitimes sur la véritable inclusivité de la nouvelle Algérie.
L’émergence du discours amazighiste dans le paysage national a marqué une transformation majeure dans la perception de l’Algérie. Cependant, cela a aussi introduit un discours exclusif : il existe désormais une norme culturelle et identitaire que tout Algérien est censé suivre s’il veut être accepté. Mais cette norme a souvent été imposée au détriment d’autres visions de l’Algérie, notamment celle qui est plus arabo-islamiste.
Or, cela fait partie d’une réécriture de l’histoire qui occulte des pans entiers du récit national. Avant la montée en puissance du mouvement amazighiste, l’Algérie se définissait autour de la culture arabo-islamique et une grande majorité des Algériens, intellectuels comme militants, s’identifiait à ce discours. Aujourd’hui, ceux qui restent fidèles à cette vision sont souvent démonisés sous des prétextes idéologiques, comme si leurs opinions ne méritaient aucune place dans le récit national.
Le paradoxe majeur dans ce débat réside dans la tendance à exclure de plus en plus d’Algériens simplement parce qu’ils ne correspondent pas à un modèle unique de l’identité nationale. C’est cette monoculture idéologique qui est imposée, et qui n’accepte pas de place pour une diversité d’opinions et d’identités. Un Algérien n’est plus perçu comme « un vrai Algérien » s’il ne se conforme pas à l’orthodoxie du moment. On veut des Zarabes uniquement, et non des Algériens pluriels.
Ce qui est inquiétant, c’est qu’aujourd’hui, si quelqu’un parle autrement, s’il respire différemment, il devient une cible à abattre. Ce climat de répression idéologique est dangereux, car il prive l’Algérie de sa richesse culturelle, de son histoire complexe et de ses multiples voix. L’Algérie, en tant que nation plurielle, mérite mieux que ce manichéisme qui divise ses citoyens.
La défense de la liberté d’expression ne devrait pas être sélective. Elle doit inclure toutes les voix, y compris celles qui défient l’idéologie dominante. Si nous voulons vraiment construire une Algérie de demain, cette Algérie doit être fondée sur la pluralité des identités, des histoires et des opinions. Il est grand temps que nous abandonnions les logiques de pureté culturelle et que nous célébrions la diversité qui fait la richesse de notre pays.
Au lieu de lapider ceux qui pensent différemment, nous devons commencer à accepter la diversité des récits qui façonnent notre Algérie. Et ce, dans toute sa complexité.
Donc tu defends les oppresseurs des Amazighm ceux qui nient route forme d’amazighite’ car ils sont selon toi devenus les opresse’s ! Ces gens ne pensent pas « differemment » comme tu le pretends, ils sont purement et simplement des racistes et des diviseurs qui veulent nier notre identite’. Depuis quand respectent ils les kabyle dont tu sembles faire parti ?
Mais comme tout KDS, tout ce qui appelle au retour aux sources est son ennemi car transformer l’agresseur en agresse’ prouve pour qui tu roules depuis des decennies.
L’imposture de ces faux Arabes et faux musulmans a dépassée les frontières nationales mêmes les vrais Arabes du Golf qui pensaient trouvaient des frères veulent se débarrasser de ces imposteurs.
Pour le reste la Kabylie savait déjà que c’est depuis 62 voir avant que le projet zéro Kabyles à commencer, ces gens ne sont que le vomis de cette politique assumée par le pouvoir. C’est pour cette raison que la Kabylie est déjà sur la voie de l’indépendance et de la liberté enfin pour les Kabyles.
Exactement, vivement notre indepenance, celle de notre chere Kabylie, pour enfin les laisser perdre leur temps et devenir qui ils veulent, plus arabes que les arabes si ca leur chante.
Nous, on n’a besoin de personne pour nous faire comprendre qui nous sommes.
On a raz le bol de ces histoires des muzz muzz et des kharabes qui n’en finissent jamais.
On veut juste notre territoire et libre a eux de devenir tout ce qu’ils veulent. Qu’ils se collent aux martiens meme s’ils les rejettent.
Qu’ils nous laissent en paix entre nous.
Pardon mais ,c’est depuis des décennies qu’on entend ce discours « réagir avant que ça soit trop tard », ceux dont vous attendez les réactions sont souvent les commanditaires, quelle misère ne nous ont-t il pas fait ? le pire c’est quoi ? la mort ? ils l’ont distribué à balles réelles en 2001, qu’attendez-vous d’eux ? avant que ça soit trop tard sur quoi ? l’unité nationale, elle n’a jamais existé et n’existera jamais, car, il n’y a pas un peuple mais des peuples dans ce pays, des peuples qui n’ont ni les mêmes rêves ni les mêmes aspirations, des peuples qui ne s’acceptent pas , sauf dans les slogans creux bien sur, si cette unité ne se créé pas naturellement, jamais elle ne se fera par la force et les rapports ne font que s’envenimer, toutes les limites ont été dépassées il y ‘a belles lurettes car la haine du Kabyle les empêche de se rendre compte du mal fait
Je cite: « La réponse doit être collective. Elle passe par une législation rigoureuse contre les discours de haine, une éducation au pluralisme, une revalorisation du récit national dans toute sa richesse. »
Les temps des legiferation sont revolus, c’est l’Aid maintenant !
Et qui va legiferrer, toi? Tu oses contredire allah et mouh ratiw allah?
Ils ont tout dit tout ecrit, tout vote’ aussi. La Loi c’est eux ! Tu n’as toujours pas compris qu’ils veulent toi et tes semblables, quand ils disent moutons ou Aid Adha?
Il n’y a pas de Lois, c’est le no man’s land et tanpis pour les cons. Mouh6 va leur passer le doigt derriere bientot et Macron et compagnie s’assureront que ca se passe comme Yahve’ et allah ont prevu et tu vas nous doustourer !
Comme disent les egyptiens, Ya waled !!!