21 novembre 2024
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AccueilA la uneDu téléphone de Saïd Bouteflika aux mémoires de Taleb Ibrahimi !

Du téléphone de Saïd Bouteflika aux mémoires de Taleb Ibrahimi !

Saïd Bouteflika

«Le téléphone de Saïd Bouteflika, ex-conseiller à la présidence algérienne, a parlé. En 2018 et 2019, le frère d’Abdelaziz Bouteflika, a échangé 4 352 appels et SMS avec « ses amis » hommes d’affaires, visés par un nouveau procès qui a débuté mercredi 18 janvier au tribunal algérois de Sidi M’hamed »

C’est ce que révèle le quotidien Libération de ce mercredi 25 janvier, dans un article signé de son correspondant à Alger. « Au cœur de cette association entre l’ancien cercle présidentiel et le monde des affaires se trouvaient les frères Tarek et Rédha Kouninef, déjà condamnés dans plusieurs affaires de corruption et incarcérés depuis avril 2019. Ces oligarques ont fait fortune grâce à une multitude de contrats publics obtenus dans le bâtiment et la construction, l’hydraulique, la téléphonie mobile, l’agroalimentaire ou le secteur pétrolier », peut-on lire.

Petit calcul simple : 4352 appels en deux ans, cela représente 2176 appels en une année, soit 6 appels par jour, vendredi et jours fériés inclus !

Autant dire que notre zazou d’El-Mouradia passait le plus clair de son temps l’oreille scotchée à son smartphone.

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Il serait intéressant que le contenu de certains appels soit divulgué au grand public pour en faire un étude analytique. Comme celui de savoir dans quelle langue les divers marchés étaient conclus ! Au-delà de certaines révélations croustillantes que ces appels doivent contenir, nous saurions aussi si l’arabe nucléaire est plus utile aux affaires que le français décrété langue des kouffar !

Voilà ce que veut découvrir le petit peuple !

Sur un autre registre, voilà que l’ancien ministre des Affaires étrangères (1982-1988), Ahmed Taleb Ibrahimi, publie le quatrième volet de ses mémoires, intitulées « Mémoires d’un Algérien – Tome 4 : Craintes et espérances (1988-2019) ».

Un ouvrage dans lequel il critique violemment le système Bouteflika. Selon lui, « le règne de Bouteflika s’est soldé par un lourd passif, laissant de profondes blessures dont la plus grave est la corruption par son ampleur et l’étendue de ses effets dévastateurs ».

Il reste à savoir si notre ancien ministre ose égratigner son mentor Boumediene, le premier responsable de la déroute du pays, ou à tout le moins qu’il fasse son mea culpa, notamment sur la généralisation de la langue arabe et de cet islamisme ravageur qu’il a aidé à mettre sur selle. Ces deux fléaux à l’origine de tous nos déboires.

Quant à la corruption, qui a oublié le fameux achkoun yekhdem f la3ssal ou ma idoukch (qui peut récolter du miel sans y goûter) énoncé par le patibulaire colonel des frontières en guise de feu vert au galvaudage ?

Un ouvrage à ne pas lire, évidemment ! car que peut bien nous apprendre un ancien cacique du pouvoir nourrit à la mamelle d’un arabo-baathisme des plus rétrogrades ?

Kacem Madani

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