Dimanche 8 novembre 2020
Élection présidentielle américaine : victoire de Joe Biden
Le suspense qui a prévalu jusqu’à ce samedi 7 novembre 2020 pour annoncer la victoire à l’élection présidentielle américaine, suite aux résultats obtenus en Pennsylvanie et à Philadelphie, deux États entre autres composant le grand corps électoral, a enfin délivré le camp des Démocrates et par de-là tous les partisans de Joe Biden de l’inquiétude suscitée par le scénarios catastrophe évoqué lors du dernier virage de la campagne électorale dont certains n’ont pas manqué d’évoquer une possible guerre civile qui aurait à coup sûr des conséquences assez tragiques sur le cours des événements.
Ce regain de tension n’a pas dissuadé outre mesure les américains à ne pas poser chacun en ce qui le concerne leur geste, celui d’aller voter pour le candidat qui est à même de porter les valeurs de démocratie véritable et surtout l’intérêt de vouloir vivre ensemble pour que le slogan #BlackLivesMatter devient réalité.
Une fois de plus le peuple américain n’a pas lésiné à envoyer un signal fort au reste du monde à l’occasion de ce revirement de situation prouvant par la même que rien ne peut se réaliser sans lui mais plutôt avec lui.
Consacré victorieux, Joe Biden vient de s’adresser pour la première fois aux américains en es qualité de président démocratiquement élu des États-Unis. Un discours sans haine, ni animosité, un discours se voulant plutôt rassembleur.
« Je m’engage à ne pas diviser, mais à unir, à ne pas voir des États rouges ou des États bleus, mais à voir les États-Unis », devait-il annoncer devant une immense foule en délire, faisant allusion au niveau de propagation du Covid-19 dans certains États.
S’adressant également aux partisans de Donald Trump qu’il exhorte de mettre de côté la « rhétorique enflammée » « Je comprends votre déception leur disait-il […] Maintenant donnons-nous une chance ».
Quant à sa colistière Kamala Harris, une première femme noire aux origines afro-asiatiques à accéder à la vice-présidence a déclaré je cite : « Nous, le peuple, avons le pouvoir de bâtir un avenir meilleur. Vous avez choisi l’espoir, la décence, l’unité, la science et, oui, la vérité. Vous avez choisi Joe Biden comme prochain président des États-Unis ».
De New York à San Francisco en passant par Philadelphie, Washington et Atlanta, la victoire du tandem démocrate, a rapidement été accueillie par des célébrations spontanées qui se sont poursuivies dans plusieurs villes du pays.
Quel serait l’impact sur le reste du monde, qu’induirait forcément la politique du tout nouveau locataire de la Maison Blanche ?
Il est tout à fait clair que des pays notamment ceux de l’Union européenne verraient d’un bon œil l’élection de Joe Biden, à l’exception de l’Angleterre, d’Israël et de certains pays arabes du moyen Orient et du Golf pour lesquels le retour des démocrates au-devant de la scène politique américaine serait synonyme de restriction en matière des droits de l’homme en particulier.
Il en serait de même vis-à-vis de la Russie qui a tant misé sur la victoire de Donald Trump et de la Corée du Nord, dont Kim Jong-Un en est un fervent admirateur pour l’avoir tiré de son isolement international.
Enfin pour ce qui d’autres pays tel que l’Algérie par exemple, rien de particulier ne viendrait modifier ou remettre en cause le statu quo d’État impliquant la prééminence du pouvoir militaire sur le civil.
La seule et probable inquiétude pour les tenants du tout sécuritaire viendrait de ce que les démocrates aux États-Unis ne soient pas à contre-sens de la liberté et du respect des droits humains, mais et même sur ce plan-là, l’intérêt fait parfois tourner la tête.