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mercredi 6 août 2025
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Emmanuel Macron : Paris doit agir avec «plus de fermeté» vis-à-vis d’Alger

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Nouveau chapitre dans la relation tendue entre Paris et Alger. Dans une lettre au Premier ministre François Bayrou et révélée par Le Figaro mercredi 6 août, le président français, Emmanuel Macron, demande au gouvernement « plus de fermeté et de détermination » vis-à-vis de l’Algérie et appelle à la suspension de l’exemption de visa sur les passeports officiels et diplomatiques algériens.

La lettre du président au chef du gouvernement est affichée sur le site web du journal Le Figaro. Dans celle-ci, Emmanuel Macron met d’abord en avant « les difficultés croissantes » rencontrées « en matière migratoire et sécuritaire avec l’Algérie » ainsi que le sort réservé à l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal (80 ans) et au journaliste français Christophe Gleizes. Le premier a été arrêté en novembre 2024 en Algérie et condamné à cinq ans d’emprisonnement ferme notamment pour « atteinte à l’unité nationale » ; le second a été arrêté en mai 2024 et a été condamné à sept ans de prison pour « apologie du terrorisme ».

« Les autorités algériennes ont fait le choix délibéré de ne pas répondre à nos appels répétés au cours des derniers mois à travailler ensemble dans l’intérêt de nos deux nations. Il aurait pu en être autrement. Désormais, nous n’avons pas d’autre choix que d’adopter une approche de plus grande fermeté », justifie-t-il.

En conséquence de quoi, le président français entend réajuster complètement son approche vis-à-vis de l’Algérie. « La France doit être forte et se faire respecter. (…) Elle ne peut l’obtenir de ses partenaires que si elle-même leur témoigne le respect qu’elle exige d’eux. Cette règle de base vaut pour l’Algérie aussi », martèle le président de la République auprès de son Premier ministre François Bayrou, dans une missive qui marque une nouvelle étape dans la crise diplomatique aiguë que traversent les deux pays.

Emmanuel Macron approuve la ligne de Bruno Retailleau

Le chef de l’État invoque aussi « le non-respect par Alger de ses obligations concernant les réadmissions » et « la cessation de la coopération des 18 consulats algériens présents en France avec les services de l’État français ». Et pour Emmanuel Macron, les mesures jusque-là prises par le gouvernement français ne sont pas suffisantes : « Il nous faut acter (…) la suspension (…) de l’accord de 2013 (sur) les exemptions de visas sur les passeports officiels et diplomatiques. »

Il demande au ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, de notifier les autorités algériennes, et au ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, de s’assurer de l’effectivité immédiate de cette décision, notamment que les visas court séjour puissent être refusés aux officiels algériens. Un durcissement de ton de la part d’Emmanuel Macron qui va ainsi dans le sens de Bruno Retailleau, tenant d’une ligne dure vis-à-vis d’Alger.

Le chef de l’État souhaite que « face à la délinquance des individus algériens en situation irrégulière, le ministre de l’Intérieur et ses services agissent sans repos et sans répit ».

« La réponse des autorités algériennes à nos exigences en matière de coopération migratoire et consulaire déterminera la suite de nos démarches », conclut Emmanuel Macron.

La rédaction avec Rfi

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