Vendredi 20 septembre 2019
Émouvante marche à Akbou
En signe de protestation, les Akbouciens ont marché, vendredi 20 septembre, pour la trente-et-une ème fois contre le retour de la dictature et pour l’instauration d’une nouvelle république.
En dépit de la répression imposée par le général-major Gaïd Salah, la population akboucienne a exprimé sa détermination à continuer le combat pour la démocratie n’en déplaise aux amants du pouvoir qui veulent à tout prix briser l’élan de cette révolte.
Des slogans anti-Gaïd ont été utilisés par la grande foule qui a pris l’itinéraire à partir de la trémie de Guendouza vers le centre ville d’Akbou en criant : « ulach elvot ulac», on a remarqué lors de cette marche une grande masse de gens qui ont participé en comparaison avec les vendredis passés.
L’incarcération plutôt le kidnapping à la stalinienne des symboles de la résistance contre le maintien de ce régime de la corruption tels Tabou, Bouregaa, Boumala et autres n’est qu’un signal fort de la volonté de Gaïd d’instaurer une monarchie militaire où la démocratie n’aura plus droit de cité.
Le peuple s’efforce à accepter un régime imposé par la junte militaire, ses 31 vendredis de marches ne sont en fait qu’un message clair aux détenteurs du pouvoir et à tous les pays du monde que cette nation algérienne a décidé de prendre son destin en main et imposer pacifiquement un régime bâti sur la seule fondation de la transparence et de la justice.
Même si les menaces et les répressions qui s’accentuent à l’approche des élections, des élections rejetées par l’ensemble des Algériens sans passer par une période de transition. Cette transition qui, apparemment, n’arrange pas Gaïd Salah, ce qui en soi un fait insolite dans les rites politiques, nonobstant cette criante violence dans les discours et les réactions des militaires qui agissent sous les ordres du «maréchal » Gaïd Salah, les citoyens affichent une détermination unique à défier la dictature qui étale déjà ses couleurs.
Akbou, n’a jamais raté ses vendredis de colère pour dire non au primat du militaire sur le civil, l’histoire nous a enseigné l’art de combattre l’injustice par la seule recette de conscience politique. La marche a pris fin à la place centrale d’Akbou.