La Confédération syndicale des forces productives (Cosyfop) a rendu public un communiqué dans lequel elle dénoncé l’arrestation de l’ancienne candidate à la présidentielle Saïda Neghza.
Bien que la Confédération syndicale des forces productives (Cosyfop), en tant qu’organisation syndicale indépendante, ne partage pas traditionnellement la même vision économique et sociale que les organisations patronales, elle exprime sa pleine solidarité avec Madame Saida Neghza. Ce qui lui est arrivé ne peut être compris qu’à la lumière de l’offensive générale menée par le pouvoir algérien pour étouffer toute forme d’expression et d’organisation syndicale libre, quelles qu’en soient les sensibilités.
La criminalisation judiciaire d’une activité syndicale et professionnelle légitime, ainsi que le recours à des moyens de répression sécuritaires et judiciaires au lieu du dialogue social et institutionnel, menacent les bases mêmes de la représentation syndicale libre. Cela confirme une fois de plus que le pouvoir cherche à imposer un contrôle absolu sur le paysage syndical et économique, en soumettant toutes les organisations, y compris celles issues du patronat.
Madame Saida Neghza, malgré nos réserves de principe concernant certaines de ses positions passées proches des orientations patronales, a incarné ces dernières années une voix féminine libre et courageuse au sein d’un système dominé par le silence et la soumission. Elle a critiqué ouvertement la politique fiscale et la bureaucratie paralysante, et a exprimé son soutien à certaines revendications sociales.
Son emprisonnement représente ainsi non seulement un coup dur porté à l’indépendance syndicale, mais aussi un message de menace adressé à toute personne osant s’écarter de la ligne officielle, y compris au sein de milieux économiques traditionnellement perçus comme « alliés du pouvoir ».
Le président de la Confédération, le camarade Raouf Mellal, a déclaré à ce sujet :
« Nous, à la Confédération syndicale des forces productives (COSYFOP), tenons les autorités algériennes pour responsables de cette grave détérioration des libertés publiques. Nous exigeons la libération immédiate de Saida Neghza, ainsi que des garanties juridiques et constitutionnelles pour protéger le droit d’organisation, d’action syndicale et de participation politique, sans crainte ni menace. »
Raouf Mellal
3eme nuit en prison pour Saida Neghza. Toujours en cellule. Toujours inconsciente. Toujours sans soins ni traitement. Son fils pensent qu’elle ne survivra pas. Teboune sous estime la colère des algériens et la colère du monde entier si elle venait à mourir en prison. Teboune et son équipe sont déjà en train de monter une campagne de propagande visant à faire croire que la colère du peuple est manipulée par Retailleau et que la colère du monde serait alimentée par son maître Mohamed 6 mais les algériens ne sont pas dupes ! Nous ne sommes pas dupes : les algériens savent que seuls Teboune et son équipe, seuls les magistrats de cette sinistre cabale judicaire, seuls les généraux algériens seront visés par des sanctions internationales terribles. BB et Magramane peuvent dire adieu à leur espoir du poste d’ambassadeur à Paris. Kamel Sidi Said, Chengriha et tous les autres peuvent se préparer à faire rapatrier leurs enfants actuellement installés à Paris.