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Enfance, religion et altruisme : une étude choc oppose bonté et piété !

Foi

Une étude publiée en novembre 2015 dans la revue Current Biology révèle des résultats fracassants quant au rôle néfaste que joue la transmission de préceptes religieux sur les enfants issus de familles de croyants.

Cette étude, menée en parallèle dans six pays (Canada, Chine, Jordanie, Turquie, USA et Afrique du Sud), concerne la perception relationnelle et la vision qu’ont les enfants de 5 à 12 ans des rapports sociaux dans lesquels ils évoluent. Le but étant d’évaluer leur degré de comportement prosocial, lequel consiste en une quantification de l’intérêt porté à autrui, et leur prédisposition à lui offrir bienveillance et avantage, un bien-être physique ou psychologique, avec l’intention volontaire, voire l’entrain, de lui rendre service (sans contrepartie évidemment) en lui apportant tout réconfort susceptible d’alléger sa souffrance physique ou émotionnelle.

Tout un programme donc, sur lequel repose l’essentiel de l’évolution psychologique d’un enfant, et qui lui permet, une fois adulte, de se faire une vision du monde et de la société qui l’entoure suffisamment assurée pour se transformer en bienfaiteur ou en malfaiteur. Ces comportements prosociaux sont omniprésents dans toutes les sociétés du monde. Ils se forment et se développent dans la phase de croissance primaire chez l’enfant et semblent se structurer à travers des interactions fortes entre génétique et culture, c.a.d. entre l’inné et l’acquis.

Quand on sait que 84% de la population mondiale, soit 5.8 milliards d’êtres humains, se dit pratiquante, d’une religion ou d’une autre, on peut dès lors se permettre de déduire que la foi occupe le pan dominant, celui qui influence sensiblement le développement et l’expression prosociale d’un enfant. Le corollaire évident étant que l’enfant élevé dans un bain dogmatique serait plus enclin à une espèce de bonté morale supérieure. Malheureusement pour les fidèles de tous bords, l’étude démontre tout le contraire, à savoir :

– L’identification religieuse familiale diminue le comportement altruiste d’un enfant.

– À l’inverse, l’anticonformisme religieux ou l’athéisme prédit une grande réceptivité de l’enfant à l’injustice et à l’empathie.

– Les enfants issus de parents religieux font montre de davantage de sévérité avec une forte prédisposition à la punition.

Sans rentrer dans chaque détail révélé par cette étude, un résultat particulier mérite attention : après avoir fait visionner de petites vidéos montrant d’autres enfants se bousculer et se faire trébucher de façon intentionnelle ou non, on leur demande de noter le niveau de méchanceté ainsi que celui des punitions méritées par les fautifs. Résultat stupéfiant : les enfants religieux estiment en moyenne les actes plus répréhensibles et proposent des punitions plus élevées que les athées. Les musulmans étant les plus intransigeants. Dommage que l’étude ne propose pas de châtiment spécifique, comme la « fallaka » ou les 40 coups de fouet, toujours en vogue en Arabie Saoudite ! Nos petits chérubins Mahométans auraient certainement fait exploser la jauge de mesure. D’ailleurs, l’unique punition, sous forme de gifles soutenues, dont je me souvienne, est celle infligée par mon professeur d’arabe, à l’école primaire (juste pour un petit bruit, incongru mais naturel, qui m’avait échappé et que je refusais de confesser).

À l’opposé du fait scientifique, dans le monde de l’abdication mystique, écoutons Malek Chebel (anthropologue algérien disparu en 2016) faire le portrait d’une Europe inquiète face à l’expansion du dernier message des Cieux : « en France, ils sont dans l’expectatif, ils sont inquiets, ils ressentent la force de l’islam mais ne la comprennent pas tout à fait, tout cela est dû à un manque d’informations ». Et de faire part d’une « volonté délibérée de maintenir un degré d’ignorance de l’islam de la part des médias ». Pour notre Docteur es-Sciences-islamiques «si l’islam était bien expliqué, les imams pointeraient à Pôle Emploi, car même les imams de France ont un intérêt à maintenir un degré d’ignorance » !?

Quand on lit ce genre de diatribes, on comprend que tous les musulmans, qu’ils se considèrent intellectuels (d’ailleurs, un intellectuel croyant, c’est quoi au juste ?) ou qu’ils se comportent en extrémistes affermis par le message, le but est le même : réduire la planète entière à vibrer aux rythmes de l’an 622 quels que soient les moyens à mettre en œuvre. Tout se justifie par la même fin.

Seul un détail de forme sépare les uns et les autres : les premiers veulent présenter l’islam comme un message de paix à consommer sans modération et sans questionnement, les seconds comme un message de paix à faire ingurgiter de force par tous les moyens de violences possibles.

Il eût été bien plus utile de chercher les solutions à même de réformer le message coranique en extrayant tous ces versets qui appellent à la haine de l’autre au lieu de chercher à ignorer les menaces, en nous jouant une symphonie de paix assourdissante et incohérente pour mieux en noyer les dangers qu’il véhicule !

Au vu de l’étude précédente et à travers les énoncés de Malek Chebel, on comprend parfaitement le lien indissociable entre génétique et culture, lien qui se traduit par un cheminement intellectuel qui transforme un cerveau, né pour comprendre et être en phase avec un monde qui avance à toute allure, en un crâne noyé dans un univers mystique duquel il est quasiment impossible de s’extraire si l’on y a été immergé dès la petite enfance.

Moralité : Hommes et femmes de tous pays et de toutes couleurs, ne noyez pas vos enfants dans la religion et sa ferveur ! Le monde de demain, le leur, n’en sera que plus fraternel, altruiste et bienveillant, n’en déplaise à Malek Chebel (Que dieu ait son âme) et Tariq Ramadan.

Pour un monde meilleur, une seule solution : interdire la religion aux moins de 18 ans !

Même Dieu ne s’en portera que mieux !

Kacem Madani

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