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samedi 12 juillet 2025
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Entre héritage d’Aït Ahmed et réalités du Parlement, le FFS en quête de cohérence

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Alors que le Conseil de la nation examinait plusieurs projets de loi, les quelques sénateurs du FFS ont affiché des positions contrastées, entre rejet d’une vision libérale des ressources minières et soutien au système de protection sociale. Une manière pour le parti de renouer avec ses fondamentaux, tout en tentant de maintenir une ligne d’opposition crédible après une séquence électorale contestée.

Lors de la séance publique du Conseil de la Nation tenue ce mardi, les sénateurs du Front des forces socialistes (FFS) ont pris la parole d’une voix distincte, affirmant leur position sur les différents projets de loi soumis au vote. S’inscrivant dans une démarche de « participation responsable », le groupe parlementaire a articulé sa ligne politique entre défense des droits sociaux et rejet d’une logique économique jugée attentatoire à la souveraineté nationale.

Contre le projet sur les activités minières : la souveraineté comme ligne rouge

Le point de friction le plus notable reste le projet de loi sur les activités minières. Le FFS a voté contre, dénonçant une vision restrictive et aliénante de la gestion des ressources naturelles. Dans leur déclaration, les sénateurs fustigent un texte qui, selon eux, « manque de transparence et de portées prospectives », et qui ouvre la voie à un bradage du secteur stratégique au profit d’intérêts étrangers. Le parti insiste sur l’absence de garanties en matière de gouvernance, de contrôle public et de justice intergénérationnelle.

« Le projet ne consacre ni la souveraineté économique, ni une évaluation durable des richesses minières », lit-on dans leur déclaration. Cette opposition s’inscrit dans une lecture politique plus large du rôle de l’État et de l’intérêt national, régulièrement défendue par le FFS, qui se veut le porte-voix d’une économie au service du peuple et non soumise à des logiques purement extractivistes.

Appui au système de protection sociale

À l’opposé, les représentants du FFS ont voté en faveur des projets de loi relatifs à la sécurité sociale et aux pensions de retraite. Une décision cohérente avec l’ancrage socialiste du parti, qui voit dans le maintien et la consolidation du système de protection sociale un pilier fondamental de la justice sociale. Ce vote favorable est présenté comme un acte de soutien aux travailleurs et aux retraités, dans un contexte de précarisation croissante et de recul des droits sociaux.

Abstention stratégique et critique sur d’autres textes

Pour d’autres projets, comme ceux portant sur l’exploitation des plages, les procédures pénales et la loi sur la mobilisation générale, les sénateurs FFS ont choisi l’abstention. Une position motivée par « des réserves de fond » sur le contenu des textes et les dispositifs prévus, en particulier sur les mécanismes juridiques et les implications environnementales ou liberticides.

Une posture politique assumée

À travers ce positionnement nuancé, le FFS continue de revendiquer une posture d’« opposition responsable », capable de faire des propositions tout en dénonçant les dérives d’un système législatif souvent perçu comme déconnecté des réalités sociales. Le parti insiste sur son attachement aux principes démocratiques, à la transparence et à l’institutionnalisation de la gouvernance.

Enfin, les sénateurs concluent leur déclaration par un appel à l’élaboration d’un nouveau « contrat social », en phase avec les aspirations populaires et les défis géopolitiques du moment.

Une voix inaudible dans un Parlement verrouillé : le FFS en quête de légitimité

Dans un contexte marqué par une crise persistante de confiance entre gouvernés et gouvernants, cette prise de position traduit une volonté de faire entendre une voix distincte au sein d’un paysage parlementaire largement dominé par l’unanimisme.

C’est aussi une tentative de peser dans les débats parlementaires sans renier ses principes fondateurs. Ce faisant, le parti fondé par Hocine Aït Ahmed cherche à réaffirmer. 

Ce faisant, le parti fondé par Hocine Aït Ahmed et d’anciens officiers de l’ALN cherche à réaffirmer son ancrage dans le camp de l’opposition  après avoir été critiqué pour avoir servi d’alibi démocratique en participant à l’élection présidentielle controversée de septembre 2024.

Samia Naït Iqbal

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6 Commentaires

  1. Chère compatriote auteure de la contribution, vous êtes vraiment convaincue quand vous écrivez qu’ avec ses positions au Sénat , c’est « une manière pour le FFS de renouer avec ses fondamentaux » . Vous croyez vraiment à une posture de parti d’opposition de la part de ce FFS new look ?? Vraiment, je n’y crois pas du tout car il joue à l’opposant juste pour faire croire à un champ politique ouvert et à la démocratie alors qu’Il est complice avec un pouvoir très malin et rusé.

  2. Un pote Arabe, mais alors-la un VERITABLE ARABE, dit que la notion de SOCIALISME est un OXIMORE dans la langue et culture Arabe. Il faudrait bien des FAKE zarabes pour avancer une telle grossierete’. D’ailleur, il n’y a que des ETRANGERs a la culture et civilisation Arabes pour de tels delirs, c.a.d. les jamahirias, ou syndicats d’incompetance gere’s par de malhonnetes charlatants. De quoi financeront-ils « les droits, securite’s, etc. » sinon qu’avec l’argent de La Rente? Et le principe est simple, elementaire meme.
    1. Il n’y a de distribution que s’il y a rendement.
    2. Il n’y a rendement que s’il y a Citoyennete’.
    3. Il n’y a Citoyennete’ que s’il y a Interet Personnel.
    4. Il n’y a Interet Personnel que s’il y a Personne.
    5. L’Interet MATERIEL est le Moteur de la Motivation.
    6. La Motivation est l’expression de la Volonte’.
    7. La Volonte’ est l’expression de la Conscience.
    8. La Conscience est l’Eveil de la Nature et Authenticite’.

    Rien, absolument RIEN de ce qu’est ou ce que fait ce regime et quiconque qui y gravite, n’est naturel ou quelconque rapport avec l’Algerie ou les Algeriens. Rien d’Organique. Tout Etranger et la seule Conscience que les Algeriens expriment est l’ETRANGER…
    Si le Naturel des Algeriens s’exprimait, et regimes, ses marionettes et vautours…c.a.d. GA3, seraient au Senat de BAROUAGUIA.

  3. Beaucoup de bruit pour rien ! Certains font semblant de gouverner alors qu’ils ne font que servir de faisant fonction de ou d’épouvantail . Dans ce semblant de pays tout ce qui s’y joue ne relève que du cirque, du théâtre tragi-comique…

    Un pays se pense, se construit … Mais dans cette immense prison, c’est le néant !
    L’arabisation signifie rendre arabe ce qui ne l’est pas ! Voilà comment on viole une histoire, une culture, un peuple, un continent !
    Est-ce logique, rationnel , censé?
    l’Algérie naissante à été violée pendant sa gestation par des illuminés arabo-bathistes avec la bénédiction de schizophrène tels Ben Bella, Boumediene et toutes les tarlouses du MALG.
    On a confié ensuite des postes clés à des falestiniens tel ce fameux Aamimour dit mouhandisse altaarib…rien que ça ! Boumediene s’entourait de fidèles aliénés étrangers qui au lieu de lutter pour leur pays préfèrent torpiller le nôtre mais la aussi avec la bénédiction de ce schizophrène président illégitime.
    Le cas de ce Aamimour résume amplement le génocide multidimentionnel auquel est soumise l’Afrique du nord.
    C’est ainsi qu’on est passé sournoisement d’Afrique du nord au Maghreb Arabe.
    Ce FFS d’aujourd’hui, c’est est du HMS ou autre RND. Tout ce
    qui fait courir ces aouchiche et consorts, c’est l’argent et la lâcheté !

  4. Je suis désolé de le dire mais « le marabout de Lausanne » comme il a été surnommé a eu les héritiers qu’il mérite. Son parcours au sein du mouvement de libération a été sans faute. Certes il a été contraint de prendre le maquis en 1963 par les pratiques du clan d’Oujda de Boumediène et du marocain Ben Bella mais un homme politique doit rester prés de son peuple quoi qu’il arrive et sa vie ne vaut pas plus que celles de milliers de victimes de ce clan allochtone qui s’est imposé à l’Algérie avec son armée des frontières, son MALG, ses divisions du peuple, son arabisation à marche forcée, ses assassinats d’opposants etc…On aurait voulu que les dirigeants même autoproclamés écoutent le peuple et notamment ses élites éclairées au lieu de prendre en catimini des décisions qui engagent l’avenir de ce grand pays d’Afrique du Nord pourtant prédit à un grand avenir après sa libération du joug colonial car bien doté par la nature au lieu de ce que nous voyons aujourd’hui.

  5. Force est de constater que le fondateur du FFS a, durant son règne stadir jusqu’à sa mort, complètement vidé le parti de son sens politique et démocratique à tel point qu’il a fini par chercher des alliances chez son ennemi intime l’arroseur arrosé benbella. Bref le ffs n’a de vécu révolutionnaire que de 63 à 65 a pi près

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