Mercredi 7 octobre 2020
Environnement : lettre ouverte à tous les éditeurs de livres (appel et pétition)
Cette lettre est écrite, non avec la plume d’un écrivain-journaliste, mais avec celle d’un simple Humain qui pense à l’avenir de la biodiversité et de la planète. L’avenir commun de toute l’humanité, sans distinction de races, d’identités, de couleurs de peaux, ou de géographies…
Cette lettre « verte », s’adresse principalement aux maisons d’édition dans le monde entier.
Aujourd’hui, malgré le recours au livre numérique, le livre papier reste le plus fabriqué et le plus commercialisé. La matière-source principale est bien sûr l’arbre. Bien que certaines maisons d’édition recourent au papier recyclé, celui-ci ne suffit pas, et la nature demeure la principale source de fabrication. «Cette maison d’édition participe à la protection de l’environnement» : cette phrase à la fin de tant de livres n’est qu’un leurre qui cache une vérité amère, un danger contre la nature. Il faut souligner aussi que dans plusieurs pays (notamment sous-développés), la culture du recyclage dans le domaine du livre est inexistante.
En plus, avant la fabrication, la plupart des propositions (manuscrits-tapuscrits) parviennent aux maisons d’édition par voie postale, imprimées. Bien que des établissements choisissent la voie électronique, la plupart exigent un texte imprimé. Ainsi, des centaines, voire des milliers, de manuscrits finissent en déchets après refus de publication (au cas où l’auteur n’a pas joint une enveloppe timbrée de retour ; ce qui est fréquent pour éviter des frais). Ce qu’il faut rappeler aussi : des maisons reçoivent à elles seules, plus de mille propositions par année pour n’en publier qu’une quarantaine, ou moins!
Des choses ou gestes très simples peuvent sauver la biodiversité ou la dégrader. Ainsi, il suffit de regarder une vitrine d’une librairie, ou sa propre bibliothèque, pour voir que la majorité des livres en papier qui paraissent aujourd’hui contiennent un bandeau ou une jaquette. Ces deux éléments servent à attirer le lecteur-client, dans une époque où la concurrence entre éditeurs atteint son apogée ; dans certains pays, la rentrée de chaque saison comprend des centaines de titres, voire plus!
Fabriqués en papier, les bandeaux ont différentes formes : nom de l’auteur en grands caractères ou sa photo, un dessin ou une illustration en relation avec le thème du livre, le nom d’un célèbre prix ou de distinction littéraire…La jaquette, contenant du plastique, couvrant une couverture simple, affiche aussi un dessin, une photo, ou une illustration…; si le lecteur aimait la simplicité, il l’enlèverait pour la jeter dans la poubelle.
Ainsi, le bandeau et la jaquette finissent souvent, voire toujours, dans la poubelle. D’abord, ils « gênent » au moment de la lecture. Ensuite, pour le lecteur, seul le contenu compte. Voilà, au grand usage habituel du papier évoqué en haut du texte, s’ajoutent le bandeau et la jaquette.
L’usage de ces deux éléments est un grand gaspillage du papier, donc une atteinte de plus à la nature. Par exemple, à quoi sert de réécrire sur un bandeau le nom de l’auteur déjà visible sur la couverture ? À quoi sert d’ajouter sur un livre de Camus ou de Naguib Mahfouz, un bandeau « Prix Nobel » alors que tout le monde le sait déjà ? À quoi sert d’envelopper une couverture par une jaquette ?
Alors combien de kilos de papier sont gaspillés à cause des bandeaux et jaquettes dans le monde chaque année? (sans compter les autres domaines). Si leur usage est un danger, le taux de plastique contenu dans la jaquette est un deuxième danger vu le délai énorme pour son auto-dégradation.
Il y a des alternatives pour en finir avec ces éléments ennemis de la biodiversité, comme celle-ci : ajouter un code QR qui renvoie le lecteur, après son scan, vers d’autres fichiers (photo de l’auteur, illustration, extrait, ou tout élément crucial). En plus, on est en pleine ère de Smartphones et de numérique. Arrêter leur usage n’altère en rien la valeur du livre et le secteur de ce dernier, mais sauvera davantage la Terre déjà faible.
Il y a un autre fait qui nuit à la biodiversité, encore en usage dans le domaine du livre : la plastification des exemplaires en petits paquets dans beaucoup d’imprimeries avant leur livraison. Tout le monde sait les dangers du plastique, le grand ennemi de la Terre et ses espèces. La meilleure alternative est de les envelopper, comme le font déjà certains, dans des feuilles de papier ou les mettre dans des cartons.
Enfin, pour l’avenir commun de notre planète, pour sauver la biodiversité avec des gestes simples, les éditeurs du monde entier sont priés d’:
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Arrêter l’usage des bandeaux et des jaquettes;
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Arrêter l’usage du plastique d’emballage dans les imprimeries.
Alternatives proposées :
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Remplacer le bandeau et la jaquette par un code QR imprimé sur la face ou le dos du livre
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Généraliser l’usage des feuilles de papier ou des cartons à la place du plastique d’emballage dans les imprimeries.
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Toute autre alternative est bonne quand elle évite le danger contre la biodiversité.
Pour divulguer cette lettre verte et réussir cet appel, une pétition a été lancée par l’auteur à l’intention de toute personne soucieuse de l’avenir de la Terre.
Pour signer : http://chng.it/Mrn5XMn6Jg