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mardi 9 septembre 2025
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Équilibre des pouvoirs : la leçon française pour l’Algérie 

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La France traverse une crise politique d’une rare intensité. Entre un président contesté, et une paralysie de l’exécutif gouvernemental renversé pour la deuxième fois, par les députés, et un Parlement divisé, le pays vit une séquence d’instabilité qui, ailleurs, aurait pu conduire à une paralysie institutionnelle totale.

Pourtant, l’essentiel fonctionne : les règles constitutionnelles sont respectées, le Parlement exerce ses prérogatives, et les contre-pouvoirs demeurent actifs. C’est précisément dans ces moments de fragilité que se révèle la solidité d’un système politique.

En Algérie, la comparaison s’impose. Ici, les institutions ne jouissent pas de la même autonomie. Leur fonctionnement reste tributaire du bon vouloir de l’exécutif. L’Assemblée populaire nationale, censée être un pilier de la démocratie représentative, se retrouve souvent réduite à une chambre d’enregistrement, incapable d’exercer pleinement ses missions de contrôle.

Le récent report de l’ouverture de la session parlementaire, en contradiction avec les dispositions constitutionnelles, illustre cette subordination. Un tel scénario serait difficilement concevable dans un pays où la règle institutionnelle prime sur l’arbitraire politique.

La crise française montre que la démocratie n’est pas synonyme d’absence de tensions ou de dysfonctionnements. Elle révèle au contraire que la force d’un système réside dans sa capacité à encadrer et absorber ces crises sans renoncer à ses principes fondateurs. Les équilibres institutionnels, les contre-pouvoirs et l’indépendance relative des différentes branches de l’État constituent des garde-fous essentiels.

L’Algérie, de son côté, continue de donner à voir une prééminence de l’exécutif, qui tend à vider de leur substance les institutions censées garantir l’équilibre et la régulation du pouvoir. Le fonctionnement institutionnel reste souvent suspendu à la volonté présidentielle, ce qui affaiblit la crédibilité du cadre démocratique et fragilise la confiance citoyenne.

La leçon française n’est pas tant une invitation à importer un modèle qu’un rappel : la stabilité politique ne découle pas de la toute-puissance d’un homme, mais de la force des institutions.

La rédaction

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