Peuples, races, ethnies, langues, minorités : ces termes inondent les écrits des essayistes européens depuis le XIXe siècle et sont réappropriés par les intellectuels au sud de la Méditerranée, quel que soit leur rapport au régime en place, organique ou critique. En l’occurrence, c’est le terme de minorités qui est l’objet d’un examen serré de la part des huit chercheurs réunis sous la houlette du FORSEM.
L’on observe une dissymétrie du point de vue du genre (une seule femme contributrice), mais elle est corrigée par l’appel à une maison d’édition casablancaise dirigée par une essayiste journaliste intrépide : Kenza Sefrioui, qui ne craint pas de publier des livres manifestes ou des enquêtes free-lance à la manière de Florence Aubenas, dans un pays qui se replie frileusement sur lui-même après une phase d’ouverture au bouillonnement d’idées parcourant le monde au début du siècle.
Des universitaires et des militants associatifs issus des deux rives de la Méditerranée publiés par une maison d’édition à Casablanca : la chose n’est pas banale et mérite d’être rapportée. Le recueil d’articles est succinct, mais dense sans être elliptique, alerte sans verser dans la phraséologie. Il combine l’état des savoirs préexistant et l’appel à des problématiques neuves pour creuser la question du rapport entre l’appartenance à une croyance et/ou à une langue, et l’exercice d’une citoyenneté active, liée à un projet faisant une part équitable à la nation et aux minorités.
Arrêtons-nous sur le retour opéré en liminaire par Tahar Khalfoune à propos de la genèse de la relation entre nationalités et minorités en Europe au XIXe siècle (illustré en 1871 par le débat entre Fustel de Coulanges et Mommsen à propos de l’Alsace-Lorraine). De l’archi connu, dira-t-on. Mais c’est oublier que cette controverse fut transportée au Moyen-Orient et que la conception allemande privilégiant le sang, la terre et la race habilla le total-nationalisme arabe, qui atteint son apogée sous Nasser au début des années 1960.
Tahar Khalfoune s’emploie à repérer l’infiltration du lexique du sacré islamique dans le vocabulaire du politique et du droit dans le monde arabe et fait ressortir que le passage de l’oumma (la communauté religieuse) à l’État citoyen reste aléatoire en Algérie, malgré la revendication d’un État civil et démocratique portée par le mouvement du Hirak dont la minorité kabyle est un levier essentiel. C’était là dessiner les contours de la question annoncée.
D’autres textes font le tour d’une minorité : kurde par Hamit Bozarslan à la plume toujours agile et inventive, juive du Maroc avec Aomar Boum. Ils débroussaillent tout ce qu’il faut savoir sur les Kurdes ou les Juifs marocains en 15-20 pages, ce qui relève de la performance. Des intervenants recensent et portraiturent les minorités sur leur sol, sans poser une problématique telle celle de la violence au Kurdistan qui débute en 1808 avec la suppression par la Sublime Porte des émirats kurdes, ou bien celle de la mémoire oublieuse des Juifs par les musulmans au Maroc et les chances d’une réconciliation entre la majorité de la population et sa minorité perdue (3 000 Juifs aujourd’hui au royaume chérifien contre 250 000 en 1950).
Ces contributeurs se limitent à un descriptif de leurs minorités. Cet inventaire est condensé mot après mot dans le cas de la Syrie par Akram Kachee. Il reste léger dans celui de l’Égypte : Clément Steuer privilégie les 120 000 Nubiens au détriment des 9 à 10 millions de Coptes, la seule minorité chrétienne compacte dans le monde arabe.
Salem Chaker, le fondateur de l’Encyclopédie berbère, élève le ton et fulmine contre les faux-semblants de la promotion de l’amazigh (le berbère) en langue nationale par l’Algérie en 2002 et le Maroc en 2011. En Algérie, le Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA) reste attaché à la présidence de la République et l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) au Maroc dans la main du Palais royal, au lieu d’être rattachés, l’un et l’autre, comme on s’y attendrait, au ministère de l’Éducation nationale ou de la Culture.
Dans les deux pays, les constitutions de 2002 et 2011 spécifient que l’arabe reste la langue de l’État-nation unitaire dressé contre le spectre de la sécession berbère. Et, au Maroc, l’adoption de la graphie néo-tifinagh (la langue écrite touareg si mal connue) ramène l’usage du berbère à une valeur patrimoniale en lui interdisant de se glisser dans les espaces d’usages occupés par les langues arabe et berbère.
L’emploi du berbère, oui, mais avec des caractères latins ou arabes. Si bien que le pronostic de l’auteur est sombre :
le monde berbère va disparaître par « dilution » dans les sociétés du Maghreb, qui sont un mixte d’arabité et de mondialité anglosaxonne passé au tamis du français, réduit à n’être plus qu’une langue de travail transitoire.
Seuls peut-être la Kabylie et le Rif resteront des zones témoins de la tamazgha (berbérité). Ce verdict tranchant contraste avec l’approche du Jebel Nefousa, toute en circonvolutions, établie par Antonio M. Morone et Chiara Pagano. Ces deux auteurs réinscrivent l’histoire de ce bastion local de la berbérité dans celle de la Libye depuis la négation radicale du fait berbère par le régime colonial de Mussolini, dont Kadhafi hérite de la vision verticale et autoritaire de la construction nationale.
Ils observent la renaissance récente d’une conscience propre aux Berbères, qui est génératrice de revendications spécifiques. Mais ils notent qu’Arabes et Berbères sont enchevêtrés et régis par un interactionnisme subtil et résilient. Ce dont ne tient pas compte l’intelligentsia amazighe qui surgit dans les centres urbains littoraux.
Des militants opèrent une lecture métahistorique du passé, mythifiant ce qu’on apprend dans des sources grecques et romaines et occultant 12 à 13 siècles d’histoire islamique et surtout ottomane. Tout se passe d’après eux comme si les habitants du Jebel Nefousa étaient amazighs sans même le savoir, sans même parler berbère, quand ils ont opéré leur exode rural sur le littoral.
Ces militants somment les descendants des Amazighs à réapprendre ce qu’ils sont derrière les apparences sociales et linguistiques. Cette distance qui se creuse entre l’homme de la rue à peine sorti de l’analphabétisme et le militant amazigh (parfois un semi-cultivé autodidacte, il est vrai) n’est pas sans expliquer la carence des militants dans la crise libyenne actuelle, où, en l’absence d’État, tout le monde se raccroche à une logique d’action (néo)tribale, qui transcende les appartenances ethnolinguistiques.
Cette étude de cas n’est opératoire ni en pays kurde (Hamit Bozarsan) ni en Kabylie (Salam Chaker), mais elle est un avertissement pour une intelligentsia amazighe qui n’a toujours pas fait son deuil de l’autoritarisme ambiant. Ces loupes grossissantes posées du Kurdistan à la Kabylie et au Maroc convergent sur un point : quelles sont les conditions et les démarches opératoires pour réconcilier les minorités inquiètes ou rebelles avec leur État-nation ?
Avec la majorité à la fois sociologique et culturelle de leur pays ? Akram Kachee et Tahar Khalfoune proposent une thérapie : l’apprentissage de la citoyenneté dans une société ouverte au débat et à la résolution du conflit par la négociation et l’arbitrage du politique. Mais est-ce possible en présence des forces du passé qui remontent avec les sociétés militaires à prétention nationale jacobine, où émanent des gens retranchés sur l’islam politique ?
Et cette relégation des militaires à leurs casernes et des religieux à leurs sanctuaires peut-elle se faire sans une révolution, pacifique ou violente ? C’est retourner à l’ambiance contestataire du vieil homme lors du Printemps arabe de 2011, déclencheur de la réflexion citoyenne et critique des fondateurs du FORSEM.
Daniel Rivet, historien spécialiste du Maghreb à l’époque coloniale, professeur émérite de l’université de Paris 1 Panthéon Sorbonne et auteur de nombreux travaux et publications dont le plus récent est « Islam et politique au XXe siècle », Editions la Découverte. Collection Repères, 2022, 125 pages, a eu l’heureuse idée de rédiger un compte-rendu sur la publication collective, Tahar Khalfoune (dir.).
« États-nations contre minorités », Maroc, Algérie, Libye, Égypte, Syrie, Turquie, Irak, Iran, Editions En toutes lettres, Casablanca, « Les questions qui fâchent », 2023, 232 pages, 95 DH/20 €. Le CR est publié dans le numéro 161 (janvier-mars 2024) de la revue d’histoire 20 & 21.
Nous ne sommes pas une »minorité »
LA falcification, la violences, les violences multiples font tout pour nous faire assimiler cette fausse chose que nous serions une »minorité » ou des »minorités » …
Le seul, le vrai référentiel est celui de l’AMAZIGHITÉ ceci étant dit alors nous ner sommes pas du tout minoritaire !
Ce vaste territoire est AMAZIGH, la minorité est celle qui se dit »Arabe ».
Circulez, vos mots assassins ne tueront aucune identité AMAZIGH.
Vive la Kabylie libre et indépendante.
Bon recit et pertinentes questions. Je fais partie de ces AUTO-Didactes, que vous(Auteur-fantome) qualifiez d’insuffisants pour reflechir la question et y repondre. La question vers laquelle vous avez construit votre chemin, sans l’annoncer des le debut. Je note seulement sans juger, car apres tout les auto-didactes Antropologues concevons la validite’ des methodes inductives et conductives.
La question: « Et cette relégation des militaires à leurs casernes et des religieux à leurs sanctuaires peut-elle se faire sans une révolution, pacifique ou violente ?
Je commence par suggerer le remplacement du mot REVOLUTION par REPONSE. Car, la violence est deja-la !!! Elle est exerce’e par les tenants de la « legitimite’ de la violence exerce’e par les Etats » qu’il y a lieu de qualifier de RECONNUS plutot que NATIONs. Cette realite’ n’est-elle pas vraie et/ou verifiable depuis pres d’un siecle maintenant, c.a.d. le debut du processus dit « de decolonisation? » – Un processus mis en marche par les colonisateurs eux-meme? Mieux encore, les vaincus d’entre-eux.
Partant de la, la question que vous posez n’a aucun sens pour la simple raison que vous la construisez a partir de faits avere’s qui constituent un contexte sans lien avec le contexte que votre construction, ou plutot celles(histoires) que les auteurs que vous mentionnez, se construisent – pour ne pas dire se raconte. Je ne les accusent point de quelconque malveillance, au contraire leur inttentions suggerent autrement.
L’erreur est celle d’etre hors-jeu ou hor-contexte. Comme disent les Mathematiciens Hors du Domaine de Definition. – D’ailleurs, je ne comprends pas, ni expliquent-ils le choix de « leur champs d’analyse allant du Maroc jusqu’a la Syrie. Pourquoi s’arretent-ils la? Et les Core’es, la Chine? et un peu partout en Asie? et surtout en Europe-meme – AU PAYS BASQUE !!! Aux Iles-Canaris ? En Irelande, en AmeriqueS(les 2 continents !!) – En Corse, au Groeland, en Russie, en Ukraine !!! Partout a travers la planete !!! Tous ces Papiers et pseudo-Etudes, ne valent pas le papier sur lequel elles sont imprime’es.
Similaire donc au domaine de definition considere’ en Mathematique, le contexte a besoin d’un domaine/champs de definition. Je n’arrive pas a le cerner dans votre texte. Est-il de nature geographique, racial(a definir), culturel(societal), ou plutot du regime qui administre une population donne’e, un territoire donne’, etc. Cependant dans le contenu vous traitez d’Ethnies, que certains appelent une « Race » et des dictats, et traitements discriminatoires et souvent dominance qu’ils subissent de la part des regimes(sens systeme politique, manieres et methodes d’administration) qui les administrent.
Dans ce dernier sens, c.a.d. dominance et negationisme avec violences regulieres, ou TYRANNIE, il serait plus approprie’, juste et serieux de poser la question autrement. Il faut donc choisir, c.a.d. identifier les populations civiles dont il s’agit en posant les attributs/propriete’s qui les unissent dans cette identification, c.a.d. leur denominateur commun. De la, il devient plus facile de dire et analyser les differents types de violence(domination, negationisme, violence militaire, emprisonnement, spoliations de richesses, etc) a differents endroits – et enfin identifier leurs boureaux, c.a.d. les administrateurs qui en sont responsables.
Ainsi, vous faites reference a l’Ethnie Amazigh, sans passer en revue lesquelles Attributs, qualite’s ou singularite’s utiliseriez-vous pour les definir. C’est sur ces attributs que vous pourrez baser votre analyse, en listant les moyens, maniers et degre’s d’attaque, c.a.d. de violence comme elabore’e plus haut de chacun.
Le champs geographique de reference dans votre texte, correspond comme par hasard, a celui ou le droit de libre excercise de la religion est nie’ aux popuations. La question sous-enttendu dans votre texte et probablement ceux(textes) des auteurs que vous citez est tres mal pose’e, a se dire que c’est inttentionnel !!! Cet aspet-la est parmis d’autres. Or et il faut bien reflechir la question: Une religion definit-elle une ethnie? – La reponse est NON !!! du moins, elle ne se suffit pas, a elle seule. Elementaire, les religions ne se pratiquent pas toutes de la meme maniere, meme quand elles sont inspire’es/basee sur un meme texte ! Il faut donc d’autres criteres ! En fait, dans tous les groupes geographiquement eparpille’s, le denominateur commun du point de vue religion, est la FACON DE PRATIQUER. Celle-ci est une singularite’ partage’e de fait, historique et est de nature CULTURELLE. Ca s’herite et il faut des siecles pour que cette maniere singuliere se develope. L’heritage suggere ou plutot requiert une proximite’ geograhique et linguistique. Mais pas seulement, des relations humaines appaise’es. Une proximite’ genetique, c.a.d. raciale est un facilitateur majeur. Voila qui permet de traiter donc les Amazighs comme un groupe ethnique et une societe’e pour CONSTATER SON EPARPILLEMENT. Et de la, en etablir les causes en inventarisant les auteurs et les moyens utilise’s. Ces moyens et methodes et les similarite’s qu’ils presentent permettront de rassembler tous les acteurs qui en ont fait ou continuent de faire usage.
Je repondrais a la question pose’e en citant un principe accepte’ par tous et partout le DROIT DE SE DEFENDRE.
La question alors est plus d’ordre psychologique: Les depassements que j’ai cite’es un peu plus haut, sont ils des violences ou pas? Si la reponse est oui, alors la reponse par la violence est legitime.
La question qu’il est necessaire de se poser aussi est celle d’efficacite’. Existe-t-il un autre moyen d’arreter ces violences autre que la violence?
Pour ma part, non. A la place je suggere une preparation, une methode et surtout des moyens. Et ne jamais suggerer une violence a moins qu’on soit capable de la mener soi-meme !
Citation: « Nous ne sommes pas une »minorité » – Absolument pas !!! Que se soit les amazighophones partout dans cet espace des Iles Canaris a l’Egypte ou les Kabyles en Algerie !!! Etre Amazigh et Musulman ne sont pas exclusifs. Il n’y a pas un Islam de toute facon. La religion n’a pas de clerge’ – en plus du fait elementaire que la pratique de la religion est intra-personnelle et un Droit Humain Fondamental. Il s’agit de la conscience des individus et il y en a autant de consciences que d’individus. Empecher quelqu’un de pratiquer sa croyance a sa maniere revient a lui nier sa religion. La Kabylie n’est pas une race ou meme une ethnie, elle en serait une en poussant le bouchon. Par example, j’ai en ma possession un rapport du genomique qui etablit que genetiquement, Chawis et Kabyles tiennent leur genes, c.a.d. au niveau moleculaire leurs genes ont la meme specificite’ relativement a tout autre groupe. ou comme disent les Matheux « Un Groupe Abelien, c.a.d. Normal. » – Pas seulement qu’ils partagent les memes ancetre, la matiere premiere dont sont compose’s leur gene est la meme. La meme argile. La meme chose est observable sur le point de vue linguistique, malgre’ des variances mineurs.
Puis il y a le territoire continu !!!
Je finis mon commentaires-reponse precedant. Tu raison de dire que cette histoire de minorite’ n’a ni tete ni queue – Minoritaire de quel point de vue RACIAL, absolument pas. En terme de croyance nonplus ! En quoi serions-nous une minorite’? S’il y a un tel critere, c’est dans l’expression de nos opinions ou peut-etre plus precisemment, NOTRE OPPOSITION aux dictats du regime administratif. Pour son illegitimite’, ses ombitions et les moyens et methodes qu’il utilise. Les autres GROUPES Sociaux aussi, ressentent la meme chose et l’expriment des que les risques sont moindres. A titre d’example Les Imzabiyen ou Itarguiyens. Nos differences sont les degre’s de succes que le regime aura realise’ et l’importance des moyens qu’il y aura mise’. En fait, il n’y a de difference que les rapports de force avec tel ou tel groupe. Quand aux groupes Sociaux, ce qui en responsable n’est ni la langue, ni la religion encore moins la race ou le vecu-meme. Il n’y a que la geographie et le fait qu’ont soit expose’s a la meme dictature. La preuve de ce j’ecris amplement DEMONTRE » LORS DE LA DERNIERE MASCARADE. Une mascarade qui a bel et bien demontre’ une chose le partage du ressenti envers ce regimes, sa nature, ses ombitions, moyens et methodes – REJETE’ES san qu’il y ait le moindre effort de consertations entre ces groupes d’Algeriens que SEULE LA GEOGRAPHIE et LA PROPAGANDE isolent les uns des autres. Les Algeriens, et en fait tous les Amazighs s’en accomodent bien, de ce fait de notre vecu et le riche relief de notre territoire. Nos ailleux ont vraiment evolue’ le plus naturellement du monde avec grace et sans probleme aucun. L’absence d’une autorite’ ou arme’e centrale temoigne bien la paisibilite’ qui a regne’ sur ce territoire, bien au-dela des frontieres trace’es par des etrangers en accordance avec leur bas interets materiels. C’est la raison du DENI de Democratie veritable – Pour empecher le dialogue entre freres, duquel risque a coup sur l’emergence d’un NIET CLAIR ET NET.
Je reprend ce passage de cet article «Des militants opèrent une lecture métahistorique du passé, mythifiant ce qu’on apprend dans des sources grecques et romaines et occultant 12 à 13 siècles d’histoire islamique et surtout ottomane » que je trouve significatif de ce mépris et de l’ignorance totale de la vie de la majorité des habitants de l’Afrique du nord. Ce passage est significatif de l’ignorance qu’ont les lettrés, depuis l’invasion de l’islam, de la vie des nord africains. Désolé de contredire platement ce passage en disant que la seule tradition écrite qui parle des berbères, des nord africains, est la mythologie grecque qu’on retrouve dans nos contes et mythes et l’énorme masse documentaire (ouvrages et épigraphie) latine d’origines nord africaines ou vaticane.
Depuis l’invasion de l’islam, La tradition scripturale n’est s’est occupé que des centres du pouvoir et de l’hagiographie des sultanats.
Or, on sait que les campagnes, berbères, païennes avec quelques vagues réminiscences chrétiennes donatistes constituent la majorité écrasante de la population. Les campagnes étaient la norme du peuplement de l’Algérie à l’aube de l’indépendance. Sans que cela rime avec berbères, on sait néanmoins par les rapports de l’Exploration Scientifique des années 1848 (voir Ernest Carette) qu’avant même que les régions berbérophones à densité de peuples t sans égale comme la Kabylie, la berbérophones étaient plus nombreux que les dardjophones.
Au delà du nombre et des chiffres (et même du simple bon sens), la notion de majorité a toujours été confondue avec le pouvoir musulman, lui même confondu avec arabophonie (même pas dardjophonie)
La tradition écrite depuis l’invasion de l’islam ne s’est jamais intéressé aux campagnes passées comme si elle n’existaient pas.
Contrairement à l’affirmation citée dans mon premier commentaire, la tradition écrite latine, romaine, ne fait pas de l’élitisme. On peut retracer la vie de simples paysans, de leurs vies, leur imaginaire, leurs religions… et ça comprend un bon paquets de berbères, des campagnes comme des villes.
Non, notre seule tradition écrite, celle qui parle directement ou indirectement de nous, contrairement à ce que vous dites, se trouve dans les écrits et l’épigraphie latine, romaine. Et c’est ce dont nous nous abreuvons au coin du feu depuis 2000 ans. Et c’est ce qui d’écrit notre quotidien de paysans, ce sont même les mêmes mots latins qu’on utilise pour nommer notre matériel agricole, nos arbres, nos oiseaux, nos animaux, les recoins de nos maisons, les mêmes concepts de la sacralité.
Peut-être que dire cela à Casablanca va au delà des limites de la tolérance de sa majesté. Alors on s’abstient encore de le dire.
je cite: « Depuis l’invasion de l’islam, La tradition scripturale n’est s’est occupé que des centres du pouvoir et de l’hagiographie des sultanats. »
« Depuis l’invasion de l’islam… » – Quelle blague !!! Les ide’es n’envahissent rien… L’islam comme texte ou quoi? Jamais, jusqu’a 1962, ce n’etait qu’une espece de gymnastique bizarre incomplete, et pas le moindre traitre mot… Pourquoi aurait-il fallut SOULER les populations et encore, fallait qu’elles soient a l’age ENFANTIN, parce qu’au-dela de 8 ans, on connait Dieu et dieu nous connait…
Ce n’est pas qu’il n’y ait pas eut d’invasion, oh que niet !!! La seule envasion qu’il y a eut une d’HOMMES, pas d’ide’es !!! – il faut comparer ca a la diffusion du Judaisme et du Christianisme, quand meme. La on peut parler de l’acceptation d’ide’es !!!
Quand aux turcs, ces gens n’ont jamais connu l’algerie ou les Algeriens. Ils se sont empare’s des ports commerciaux, ni plus ni moins. D’ailleurs, quand les francais ont debarque’, il n’y avait personne pour leur dire salam alikoum !!!
Et je ne peux trouver meilleure maniere de redire ce que ce passage exprime si justement et elegamment. Je ne peux que l’amplifier qu’il soit lu et relu, car cela est notre literature de laquelle l’autre rive de la mediterannee et au-dela se sont enrichis. C’est la les fondements de ce qui est appele’ « Civilisation Occidentale »
Non, notre seule tradition écrite, celle qui parle directement ou indirectement de nous, contrairement à ce que vous dites, se trouve dans les écrits et l’épigraphie latine, romaine. Et c’est ce dont nous nous abreuvons au coin du feu depuis 2000 ans. Et c’est ce qui d’écrit notre quotidien de paysans, ce sont même les mêmes mots latins qu’on utilise pour nommer notre matériel agricole, nos arbres, nos oiseaux, nos animaux, les recoins de nos maisons, les mêmes concepts de la sacralité.
Oui mais quand on dit que les USA ont envahi l’Irak, ce n’est pas non plus le territoire américain qui a envahi le territoire irakien. C’est une façon de ne pas dire les arabes, qui n’est d’ailleurs pas tout à fait vrai (si tu veux faire la sociologie des envahisseurs qui sont aussi levantins, égyptiens, peut être perses) et pioche ainsi, à ta façon, jusqu’à l’infini… À ce jeu, je te laisse la médaille. Le débat c’est sur les concepts de minorité et de majorité. Là je peux comprendre ton désaccord ou ton rejet total si t’as quelques arguments … ou même si tu n’en as aucun; je dirais alors : c’est son style. De là à faire un débat sur islam et musulmans, tu tire à côté …
Azulations;
cite: « …À ce jeu, je te laisse la médaille. Le débat c’est sur les concepts de minorité et de majorité. Là je peux comprendre ton désaccord ou ton rejet total si t’as quelques arguments … ou même si tu n’en as aucun; je dirais alors : c’est son style. De là à faire un débat sur islam et musulmans, tu tire à côté … »
Non, je ne cherche aucune medaille. Juste un peu de precision de ci est dit, pour eviter les emballages en gros. A titre d’exemple, si je devais citer cet evenement je n’ecrirais pas les Americains ont envahi l’Iraq, mais les « Republicains Americains » on destitue’ « Sadam Hossain. »
Quand a cette notion de majority/minorite’, j’essaye de dire qu’en effet la majorite’ de ces etudes, dans le sommaire ou conclusions » ne reaffirment pas le(s) criteres qu’ils utilisent et sautent d’un qualificatif a un autre et emploient des valises porte-tout, genre « les Arabes » au pif, sans preciser sur quelle base. Veulent-ils dire arabophones? d’Arabie? de race? du n’importe quoi pour arriver remplir de n’importe quoi les termes majority et minorite’.
Atas n azulation,
Ce sont les musulmans et les islamistes qui font la différence entre islam et musulmans. A chaque fois qu’ils font un truc pas très joli, ils te disent ‘Ah, ça, ce n’est pas l’islam’ ou, ceux là ne sont pas de vrais musulmans’, etc. Même si l’action très moche a commencé par une sourate, ils ont le cran d’affirmer que ce n’est pas de l’islam.
Non, c’est la même chose; l’islam c’est les musulmans et les musulmans sont l’islam. En bien ou en mal.
Cette roublardise qui consiste à récupérer tout ce qui sonne bien et à rejeter ce qui sent pas bon, c’est un truc d’islamistes ou de musulmans.
Ne te laisses pas abuser, Magnus !
On peut bien dire ´invasion de l’islam’ et entendre ´invasion des musulmans’. Une religion désincarnée, ça n’existe pas. Et ce n’est pas ces gens là qui vont nous la faire à l’envers.
Moi, il ne me la font nullement. Je vomis toutes les religions, et le slamisme et ses adeptes en premier. Je le tolere comme idiots quand ils se comporte comme ils le font ici aux USA, ou c’est TOLERANCE ZERO. Pas des autorite’s ou la Loi, mais la populations. Ici la Loi leur trace leur ligne de conduite, ainsi qu’aux autres par ailleur. Quand je dis les musulmans, je parle des regimes qui impose cette religion et la sponsorisent, lui font la promotion et surtout la protegent de toute competition.Apres 62 ans de cela, le regime algerien a produit suffisemment d’abrutis qu’ils constituent un danger, en effet.
« réconcilier les minorités inquiètes ou rebelles avec leur État-nation ». Mais de quoi parle-t-on ? Quelles minorités ? Quels Etats-nations ? Si on parle de minorité linguistique, l’ensemble de l’Afrique du Nord est amazigh et considérer les Kabyles, Chaouis, Imuchagh, etc. comme minorités est une grave erreur. La véritable minorité est celle qui revendique d’origine arabe, donc du Proche-Orient. Ce sont les régimes fascistes post-coloniaux qui par leur idéologie hégémonique arabo-musulmane qui ont marginalisé les véritables habitants de Tamazgha. Il n’y a pas d’État-nation en Afrique du Nord: il y a une monarchie archaïque et des régimes dictatoriaux.
La nouvelle configuration qui s’annonce est la libération de la Kabylie et du pays de Tamacheq (Touaregs) pour former des États indépendants, qui seront de vrais États-nations.
La minorisation d’une majorité écrasante est cette forme de colonialisme qui ne dit pas so nom. L’islam sert cette politique d’arabisation forcée. Les peuples qui n’arrivent pas à exprimer des hiérarchies des valeurs sont appelés à l’assimilation, vers l’inconnu car l’es exemple de la Lybie, pays qui a réussi son arabisation mais pas la stabilité.