26 C
Alger
vendredi 30 mai 2025
AccueilCommuniquésExamens du BEM et du bac : une cellule de veille pour...

Examens du BEM et du bac : une cellule de veille pour garantir l’intégrité des épreuves

Date :

Dans la même catégorie

spot_imgspot_img
- Advertisement -

À l’approche des examens de fin d’année scolaire, l’Algérie renforce son arsenal sécuritaire et préventif pour faire face au fléau de la triche, en particulier à travers l’installation d’une cellule de veille nationale.

Mise en place par la Cour d’Alger, cette structure inédite marque un tournant dans la stratégie des autorités pour sécuriser les examens officiels, en particulier le Brevet d’Enseignement Moyen (BEM), prévu du 1er au 3 juin, et le baccalauréat, qui se tiendra du 15 au 19 juin.

Une cellule de veille intersectorielle pour une surveillance en temps réel

Composée de représentants de plusieurs secteurs, notamment des services de sécurité spécialisés en cybersécurité, cette cellule de veille aura pour mission de suivre en temps réel le déroulement des examens et d’intervenir rapidement en cas de tentative de fraude ou de fuite de sujets. Elle regroupe également des représentants des ministères de l’Éducation, de la Justice et de l’Intérieur, créant ainsi une coordination intersectorielle sans précédent.

Cette initiative vise à prévenir les actes de triche devenus de plus en plus sophistiqués ces dernières années, notamment par l’usage de moyens technologiques tels que les oreillettes, les montres connectées ou les applications de messagerie.

Une mobilisation générale des institutions

L’installation de la cellule de veille s’inscrit dans une mobilisation plus large de l’État pour assurer l’intégrité des examens. Une campagne nationale de sensibilisation a été lancée à destination des élèves, enseignants et parents. Elle rappelle les risques juridiques encourus en cas de triche et insiste sur la gravité de ces actes, qui peuvent désormais être punis de peines de prison.

Dans toutes les wilayas du pays, des rencontres ont été organisées avec la participation de procureurs, d’experts en droit, d’agents de sécurité et d’associations de parents d’élèves. Les méthodes de fraude traditionnelles et électroniques y ont été exposées, accompagnées d’explications détaillées sur la loi de 2020, qui a renforcé l’arsenal juridique contre la triche.

Judiciarisation accrue des fraudes

L’article 253 du Code pénal punit sévèrement la publication ou la diffusion de sujets ou de réponses avant ou pendant les examens. Il interdit également l’utilisation de tout moyen de communication dans les centres d’examen et incrimine toute usurpation d’identité. Les peines peuvent aller jusqu’à l’emprisonnement, y compris pour les mineurs dans certains cas.

Cette évolution du cadre légal témoigne de la volonté des autorités de judiciariser les actes de triche, longtemps considérés comme de simples infractions administratives.

Des mesures strictes sur le terrain

En plus de l’action judiciaire et préventive, des mesures strictes seront appliquées dans les centres d’examen. Les candidats devront déposer tous leurs objets électroniques à l’entrée, et toute sortie après la remise des sujets sera interdite. Une demi-heure avant chaque épreuve sera dédiée à des consignes d’organisation et à un accompagnement psychologique, pour réduire le stress et prévenir les comportements frauduleux.

Samia Naït Iqbal

Dans la même catégorie

Dernières actualités

spot_img

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici