« Les extrêmes marquent la frontière au-delà de laquelle la vie prend fin, et la passion de l’extrémisme, en art comme en politique, est désir déguisé de mort.» Milan Kundera
Ces éléments se sont peut-être soustraits à votre vigilance. Surtout si vous n’êtes pas un adepte des réseaux sociaux. Il y a quelques mois, une vidéo postée par un site dont je ne me souviens pas du nom, nous a fait découvrir des militants de la planète identitaire. Ces derniers s’exerçaient avec leurs carabines chargées sur des cibles faisant figurer des juifs, des Nord-Africains et des noirs ― la hantise de ces activistes fanatiques de l’extrême-droite la plus nauséabonde.
Apparemment, ça se passait dans une forêt. Une vidéo terrifiante doublée de propos aussi effrayants et même monstrueux. Ces salopards qui chantaient les louages d’Éric Zemmour justifiaient un éventuel terrorisme pour protéger « la race blanche » et même une croisade contre la vermine, légitimant ainsi la violence. Voilà une conversation nauséabonde qui démontre l’aliénation de certains nazillons.
Fort heureusement, nous avons appris que deux militants de l’ultra-droite ont été arrêtés du côté de Montauban et près de Bordeaux. Lorsqu’ils ont été appréhendés, ils étaient en possession d’un stock d’armes et d’explosifs.
De l’autre côté de l’échiquier politique, l’extrême-gauche joue le jeu inverse et qui n’est pas moins dangereux. Les affidés de Jean-Luc Mélenchon, avec le gourou à leur tête, croient défendre les plus faibles des citoyens en défilant avec les islamistes de BarakaCity et du CCIF que le gouvernement a fini, enfin, par dissoudre ― sursaut inattendu de dignité !
Donc ceux que l’on appelle les Insoumis, croyant à un altruisme généreux, ne savent pas qu’ils sont les collabos des séparatistes les plus hargneux en jouant le jeu des Indigènes de la République et de tous les haineux.
Voilà que jour après jour, les militants de la France Insoumise (sic !) manifestent avec le clan Adama en apportant un soutien sans faille aux « décoloniaux », ces racistes invétérés qui défendent la couleur de la peau en se targuant d’être des antiracistes. L’antiracisme a vécu ces dernières années une dérive bien organisée en se transformant en une idéologie des identitaires indigne et grossière.
Alors que l’extrême-droite zemmourienne et consorts jouent aux patriotes en montrant un visage civilisé avec foisonnement de sourires benêts, ses laudateurs les plus sectaires préparent une guerre civile qui mettrait à mal les valeurs inscrites au frontispice des monuments du pays. Cette menace n’est pas à prendre à la légère, c’est pour cela que la prise de conscience de ce danger réel doit être consolidée par ceux et celles qui savent qu’elle est là.
Kamel Bencheikh, écrivain