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FedEx « m’a couler » : récit d’un petit patron broyé, mais debout

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Peut-on encore être un petit patron honnête dans un monde dominé par les multinationales ? C’est la question que soulève Hervé Street dans son livre FedEx “m’a coulé”, publié en octobre 2024 chez Vérone Éditions.

Plus qu’un témoignage, il s’agit d’un acte d’accusation contre un système d’exploitation moderne, basé sur la sous-traitance sauvage et l’ubérisation généralisée.

Patron d’une PME de transport, Street a longtemps travaillé pour TNT, puis FedEx après leur fusion. Très vite, les tournées confiées à son entreprise deviennent économiquement intenables : 1 800 euros de recettes pour 4 200 euros de frais. Quand il alerte la direction, il est reçu avec froideur à Lyon. « Où est le problème ? », lui répond la vice-présidente. À partir de là, tout bascule.

Street refuse les pratiques courantes du secteur : paiement au noir, triche sur les charges, négligence des assurances. Il paie le prix fort pour cette éthique : isolement, pression financière, effondrement personnel. Mais il tient. Et il raconte. Sans fard, sans style superflu, dans une langue du réel, ce que vivent tant d’entrepreneurs invisibles, piégés par les donneurs d’ordre et abandonnés par les institutions.

Issu d’un milieu modeste, fils de chauffeur, Street incarne une France populaire qui croyait à l’effort et à la méritocratie. Le livre est aussi un récit de classe : celui d’un homme que le système tente de faire taire, mais qui choisit la parole et l’action. En mars 2017, il organise avec ses chauffeurs un blocage pacifique du dépôt FedEx de Marignane.

FedEx “m’a coulé” n’est pas un livre littéraire. C’est un document utile. Un cri social. Un rappel : derrière les logos rutilants, il y a des vies. Des visages. Et parfois, des résistances.

Djamal Guettala

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