Le tribunal de Bab El Oued (cour d’Alger) a condamné ce dimanche Fethi Ghares, coordonnateur national du parti MDS (suspendu par décision de justice) à une peine de un an de prison ferme et 200 000 dinars d’amende, annonce Me Fetta Sadat.
En outre, Fethi Ghares est condamné sur le plan civil à faire valoir à l’agent judiciaire du trésor (AJT) la somme de 100 000 DA à titre de réparation et un dinar symbolique à faire valoir au président de la république à titre de réparation, ajoute Me Sadat. Le tribunal de Baïnem avait requis 3 ans de prison le 5 janvier.
La justice algérienne vient donc de condamner pour la énième fois un homme politique dont le seul tort est de s’exprimer.
Mme Cheballah Messaouda, militante, membre du bureau national du parti MDS et épouse de Fethi Ghares, est condamnée à une peine de 6 mois de prison avec sursis et 100 000 dinars d’amende ferme.
Au civil, Mme Cheballah est condamnée à faire valoir à l’agent judiciaire du trésor (AJT) la somme de 100 000 DA à titre de réparation, précise la même source.
Le tribunal a, en outre, ordonné la confiscation de deux téléphones portables des époux. Fethi Ghares a déjà eu à affronter l’arbitraire de la justice aux ordres par le passé. Il a déjà été condamné à la prison ferme.
Depuis le printemps 2020, les autorités algériennes ont verrouillé hermétiquement tous les espaces d’expression. Les arrestations de militants pacifiques se sont multipliées. Ce même jour, Merzoug Touati, blogueur et activiste pacifique est condamné à 2 ans de prison ferme et à 500 000 dinars d’amende.
L’Algérie est désormais un cimetière des libertés. Près de 240 détenus d’opinion croupissent dans les prisons au mépris de ce qui peut être un Etat de droit. Un fossé incommensurable sépare ceux qui sont aux affaires et le pays profond.
La rédaction