Fathi Ghares, coordinateur du Mouvement démocratique et social (MDS) a été enlevé ce mardi par des agents des services de sécurité en civil de chez lui. Depuis aucune nouvelle.
Où est retenu Fethi Ghares ?
Un homme politique, Fethi Ghares, a été enlevé ce mardi en Algérie. Aucun candidat à la mascarade électorale n’a élevé la voix pour denoncer cette énième atteinte à l’Etat de droit. On ne parle bien évidemment pas du chef de l’État-candidat Abdelmadjid Tebboune bien sûr dont la responsabilité dans la situation désastreuse actuelle est largement engagée. Mais des deux autres..
C’est Messaouda Cheballah, son épouse, qui a rendu publique l’information de l’enlèvement du responsable du MDS. Elle lance, dans une vidéo, un appel pour savoir où il a été conduit son mari.
Elle affirme qu’elle a fait le tour des commissariats sans qu’aucun officier ne puisse lui donner une réponse sur le lieu où est emmené et retenu son épouse. Durant toute la journée, elle n’a reçu aucun appel non plus ni de la justice ni des services de sécurité.
Et pourtant, les trois argents qui l’ont arrêté ce matin, à 10 heures, lui ont bien affirmé qu’il est conduit au commissariat central. Elle déclare qu’on est en présence d’un enlèvement.
Que fait la justice ? Que fait la police ? Si on était bien dans un Etat de droit, les corps de sécurité auxquels Mme Messaouda Cheballah s’était plainte se seraient saisis de l’affaire pour déclencher une enquête ! N’est-on pas dans une situation d’enlèvement d’un homme politique ?
Il est pour le moins curieux que ces corps de sécurité ne réagissent pas à ce grave précédent !!! Renversant ! Qui ne dit mot consent.
Le coordinateur du MDS avait déjà été condamné en 2022 à six mois de prison ferme, une peine qu’il a purgé à la prison d’El Harrach.
Il y a une semaine c’est Karim Tabbou qui a été présenté devant le juge sans ses avocats pour qu’il lui soit signifier une interdiction ferme de toute prise de position politique et déclaration publique. Elle est belle la démocratie à la Tebboune !
Il est manifeste que les vieilles pratiques du régime sont réactivées pour faire taire les voix libres. Avec le cas de Fethi Ghares, comme avec des centaines d’autres, on a viré dans la terreur.
L’Algérie d’octobre 1988 est toujours dirigée par un système de baltaguia qui ne prend plus de gants pour tétaniser la société.
L’échéance du 7 septembre fait paniquer plus que jamais ceux qui dirigent l’Algérie. D’où la nervosité dans les déclarations, la multiplication des arrestations et les interdictions de toute expression libre.
Les deux candidats croupions, Youcef Aouchiche et son acolyte Abdelaali Hassani Cherif, peuvent être fiers de servir de marche-pied à Abdelmadjid Tebboune. Les électeurs le leur rendront bien.
Yacine K.