Coup de massue sur l’ancien président français, Nicolas Sarkozy. Le Parquet national financier (PNF) a qualifié Nicolas Sarkozy de « véritable décisionnaire et commanditaire » d’un « pacte de corruption » conclu avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne présidentielle de 2007.
Ce jeudi 27 mars, après plus de deux mois de procès devant le tribunal correctionnel de Paris, le PNF a requis une peine exemplaire : sept ans de prison, 300 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité contre l’ancien chef de l’État. Une sanction « à la hauteur de la gravité des faits », selon le ministère public, qui dépeint un « tableau très sombre de notre République », marqué par « la cupidité » et « la soif de pouvoir » des responsables politiques impliqués.
« Une quête effrénée de financement »
Durant un réquisitoire de deux jours et demi, les procureurs Quentin Dandoy, Philippe Jaeglé et Sébastien de la Touanne ont dénoncé « l’ambition politique dévorante » de Nicolas Sarkozy, qui, en tant que président de la République, « était tenu à un devoir d’exemplarité ». Ils estiment que « seules des peines d’emprisonnement et d’amende fermes » permettront de « restaurer l’équilibre social » et de protéger la société.
L’ancien président, qui a toujours contesté les faits, « ne semble pas prendre la mesure des accusations », a regretté le procureur Sébastien de la Touanne. En plus de l’inéligibilité, le parquet a requis l’interdiction pour Nicolas Sarkozy d’exercer toute fonction juridictionnelle, notamment au Conseil constitutionnel.
Un réquisitoire jugé « vide » par la défense
Malgré ces accusations lourdes, Nicolas Sarkozy, âgé de 70 ans, continue de clamer son innocence. Présent à l’audience aux côtés de son épouse Carla Bruni-Sarkozy, il a écouté les réquisitions avec attention, prenant des notes et manifestant parfois son irritation.
Son avocat, Christophe Ingrain, a dénoncé une procédure « qui sonne creux », estimant que « le parquet parle fort, mais ce n’est pas ça, la justice ». Dans un communiqué, l’ancien président a réagi en dénonçant « la fausseté et la violence des accusations » et une peine « outrancière » destinée à « masquer la faiblesse des charges alléguées ». « Je continuerai à me battre pied à pied pour la vérité », a-t-il affirmé.
Un système organisé autour d’intermédiaires influents
Selon le PNF, Nicolas Sarkozy aurait pu compter sur la complicité de Claude Guéant et Brice Hortefeux pour « exécuter » ce pacte de corruption, noué fin 2005 avec le régime libyen. Ces derniers auraient rencontré, hors de tout cadre officiel, Abdallah Senoussi, ancien chef du renseignement militaire libyen et beau-frère de Kadhafi, condamné en France pour son rôle dans l’attentat contre un avion de la compagnie UTA en 1989.
Pour Claude Guéant, le parquet a requis six ans de prison et 100 000 euros d’amende. Brice Hortefeux encourt trois ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.
Autre figure clé du dossier, l’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine, en fuite au Liban, est décrit comme « la cheville ouvrière du pacte de corruption ». Contre lui, le PNF réclame six ans de prison, une amende de trois millions d’euros et le maintien de son mandat d’arrêt.
Des peines réclamées pour tous les prévenus
Le parquet affirme que l’argent libyen a servi à financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, transitant par Claude Guéant et Eric Woerth. Bien que la justice reconnaisse qu’il est impossible de reconstituer tous les flux financiers, elle demande la condamnation de Ziad Takieddine, Claude Guéant et Eric Woerth pour complicité de financement illégal de campagne. Ce dernier risque un an de prison et 3 750 euros d’amende.
Alexandre Djouhri, autre intermédiaire clé, est également mis en cause. Le ministère public estime qu’il a contribué à l’exfiltration en 2012 de Béchir Saleh, un ancien proche de Kadhafi, afin de protéger Nicolas Sarkozy. Pour lui, six ans de prison et quatre millions d’euros d’amende ont été requis.
Enfin, contre les quatre derniers prévenus – deux hommes d’affaires saoudiens, un banquier franco-djiboutien et un ex-cadre d’Airbus –, le parquet demande des peines allant de quatre ans de prison ferme à deux ans dont un avec sursis, avec des amendes de 4 millions à 375 000 euros.
Le verdict de cette affaire hors norme sera rendu dans les prochaines semaines.
Avec agences
C’est ce Nicolas qui etait a la base meme de la destruction du regime de Kadafi.
Kadafi a parit il finance la campagne politqiue de Sarko a pres de 50 millions d’euros. Pour qu’il ne parle pas, Sarko fait le lobby de faire venir l’aviation des pays de l’OTAN pour eleminer tout ce qui est militaire en Libye : le resultat est la.
Une aubaine pour tout ceux qui en voulait a Qadafi et ils etaient nombreux. Mais la populoation Amaigh de Lybie n’as rien a Gagner dans cette galere car ils sont en position de faiblesse envers queleconque regime arabe qui vas prendre le pouvoir en Lybie.