Le dialogue a repris de plus bel entre Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune. Dans le communiqué rendu public, il n’y a plus nulle trace du différend sur le Sahara occidental.
Début février, Abdelmadjid Tebboune déclarait : « Le dialogue politique est interrompu », dit le chef de l’État algérien. « Plus rien n’avance si ce n’est les relations commerciales. Nous perdons du temps avec le président Macron. » Qu’est-ce qui a changé depuis pour arriver à un revirement à 180 ° ? Rien hormis que Tebboune a mangé son chapeau.
Oubliées comminatoires de Tebboune sur la colonisation. Oubliée la reconnaissance par Emmanuel Macron de la marocanité du Sahara occidental. La communication entre les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron a tourné sur beaucoup de sujet mais pas sur l’origine de la grave crise diplomatique entre Alger et Paris. Pourtant, l’Algérie, est fervente défenseuse du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Fin de l’été pourtant, la déclaration de Macron concernant la souveraineté marocaine sur ce territoire du Sahara occidental, a déclenché l’ire du régime algérien. Elle était considérée comme une provocation et un revirement dangereux du droit international.
Quelque chose a-t-il changé depuis ? Rien en effet si l’on lit le communiqué publié à l’issue de la communication téléphonique entre Tebboune et Macron. Tout porte à croire que Tebboune a rétropédalé comme pour l’Espagne. Les manœuvres militaires franco-marocaines prévues en septembre prochain sont l’autre point de crispation. Là aussi, la France n’a pas changé de position. La préparation de ces manœuvres s’intensifient. Des représentants des armées française et marocaine ont déjà tenu plusieurs réunions afin de peaufiner les détails de cet exercice, prévu a le 22 septembre 2025 dans les zones d’entraînement « Rahmatullah » et « Ardo » à Erachidiyah.
L’origine de la crise
Le Sahara occidental est un enjeu clé pour la diplomatie algérienne, non seulement en raison de son soutien traditionnel au Front Polisario, mais aussi parce que cette question s’inscrit dans une rivalité plus large entre l’Algérie et le Maroc. En ce sens, la reconnaissance implicite ou explicite de la souveraineté marocaine par une puissance influente comme la France ne pouvait que susciter une réaction forte de la part d’Alger. Pourtant, il semble bien qu’à la lecture de ce communiqué la raison de la colère des autorités algériennes est oubliée.
Les tensions et leur gestion dans l’entretien Macron-Tebboune
Plusieurs formulations du communiqué officiel laissent transparaître une volonté d’apaisement sans pour autant résoudre le fond du problème :
L’insistance sur un dialogue « équilibré » et le respect de la « légalité internationale » : Ces termes semblent faire écho aux attentes algériennes, qui rappellent que la question du Sahara est un sujet de décolonisation devant être traité selon les principes de l’ONU.
Le retour à la coopération sécuritaire et judiciaire : Une rupture entre Alger et Paris dans ces domaines aurait pu avoir de lourdes conséquences, notamment dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Ce rétablissement suggère que les deux parties ont trouvé un compromis, ou du moins une trêve tactique.
L’importance accordée à la coopération économique : En maintenant un dialogue sur le commerce et les investissements, la France tente sans doute de préserver ses intérêts en Algérie, un partenaire énergétique clé.
Cet échange téléphonique marque un pas vers l’apaisement, mais ne règle pas la question de fond qui reste un point de désaccord majeur entre Alger et Paris.
Sofiane Ayache
Mara yili yiwen, yal tikkel i-ttukellax:
Qqaren-as wid iti h’emlen:
AKID AVU NNIYA.
Il n y a que les naïfs et bien sûr ceux/celles qui croient au père ou à l’invisible qui espèrent que le brouhaha entre Alger at Paris apportera des changements.
Je l’avais déjà écrit ici: d’un côté comme dans l’autre, il n y a que les intérêts qui comptent.
Bien sûr chacun ses intérêts, mais là ce n’est pas un problème pour eux: ils ont le pouvoir politique, et les médias pour désinformation, car les situations sont à leurs avantages, et les naïfs indirectement sont à leur service
D’ailleurs Malcom X n’a t-il pas dit : les médias peuvent vous faire avaler n’importe quoi, même à faire de votre ennemi un ami.
D’ailleurs comme je l’avais déjà encore dit ici: les négociations et les arrangements c’est toujours donnant donnant.
Si la France pratique une diplomatie d’intérêts pour de nombreuses raisons et objectifs, l’Algérie en plus de la diplomatie politicienne, elle pratique celle du NNIF U LAXS’AR’A. Juste pour dire que je m’inquiète grandement pour les opposants » endurcis » et ceux/celles recherchés par le régime algérien. Arrêtez de cacher le soleil avec un tamis. Réveillez-vous vous bon sens?
Personne ne peut changer les choses en Algérie, à part les algériens-nes.
Pour une Algérie inclusive et Fédérale, plurielle et Unie ( mais pas une).
Il ne faut jamais sous estimé l’Histoire.
Ne dit-on pas que sur les connaissances et la fierté du passé qu’on construit l’avenir?
Ayagi i-ttunnad, maca ugadagh:
Llan wid i-sarh’en i-t’vel deg w-aman.
Llan wiyad’ mazal d’em3an ad:
Siwlen iw verrani akken ad i-fru taswi3t.
« Cet échange téléphonique marque un pas vers l’apaisement, mais ne règle pas la question de fond qui reste un point de désaccord majeur entre Alger et Paris. »
En sorte , avant de faire un pas vers l’apaisement il fallait commencer par le fond, n’est-ce pas ? Et si c’était l’inverse qui pose problème ? L’absence de pas vers l’apaisement ?
Peut-être que la raison de la colère ne vaut pas qu’on lui sacrifie la relation avec la France qui ne saurait être négligeable.
Si comme vous le soulignez non sans ironie et avec beaucoup de scepticisme on a compris qu’on ne doit pas enfermer cette relation dans un brouhaha au demeurant puérile et laisser des problèmes comme les accord de 1968 qui sont devenus une « coquille vide » anachronique aux extrémistes des deux rives dont la seule envie est de pourrir la relation, on ne peut que s’en réjouir.
Si le refoulé qui n’aime pas la réalpolitique ne vient pas entraver cet élan, bien entendu !
« Oubliées comminatoires de Tebboune sur la colonisation. Oubliée la reconnaissance par Emmanuel Macron de la marocanité du Sahara occidental ». Dans la foulée, OUBLIÉE aussi la commission parlementaire, si chère au sieur Boughali, devant élaborer, zaâma, une loi sur la criminalisation du colonialisme français. Arrivederci! Hasta luego! See you later, alligator! Ar tufat! Comment pourront-ils encore oser parler d’istiqrar?
Ils ont mis le chauffage a plein régime afin que cette relation se dégel et par la suite se réchauffe !
Tout cela n’augure rien de bon pour les opposants algériens, notamment ceux qui sont condamnés à mort ou à perpétuité par contumace. Est-ce du donnant-donnant ? Je te laisse Boualem Sensal, tu me donnes Ferhat Mehenni et tous les activistes du MAK.
Wait and see! On verra lequel de Teboune ou de Macron, de la junte militaro-islamiste d’Alger ou du gouvernement français sort agrandi de cet épisode et à quel prix. Quels sacrifices ?
Et le bradage des richesses et des peuples d’Algérie continue!
Sur la continuité du grand emir et Boukharoba, comme c’est beau le khawa khawa.
Apres seb3asnine barakat 63 ans et pourquoi pas plus?
Des vrais marchands de tapis !