Une surveillante a été poignardée ce mardi 10 juin devant un collège à Nogent, en Haute-Marne. La jeune femme est morte. Un collégien de 14 ans a été arrêté.
L’agression s’est produite vers 8h, à l’arrivée des élèves au collège Françoise-Dolto de Nogent. Une assistante d’éducation, âgée de 31 ans, a été touchée « par plusieurs coups de couteau » « au moment d’un contrôle visuel des sacs en présence de la gendarmerie », a précisé le rectorat dans un communiqué. La victime n’a « malheureusement pas survécu à ses blessures ».
L’adolescent, « un collégien de 14 ans qui n’avait pas d’antécédents judiciaires », a été immédiatement maîtrisé par les gendarmes présents, a rapporté le procureur de Chaumont Denis Devallois, précisant qu’un gendarme a été légèrement blessé. Le suspect a été placé en garde à vue. « C’est un jeune d’une famille dont les deux parents travaillent, qui ne présente pas de difficultés particulières, qui était ambassadeur harcèlement », a déclaré sur place la ministre de l’Éducation Elisabeth Borne, soulignant la sidération de ses professeurs. L’adolescent avait été « l’objet en début d’année de deux exclusions temporaires pour perturbation de la classe », mais n’avait pas posé de difficulté depuis, a-t-elle précisé après avoir rencontré des enseignants et élèves.
François Bayrou souhaite l’expérimentation de portiques
Emmanuel Macron a déploré « un déferlement de violence insensé ». « Alors qu’elle veillait sur nos enfants à Nogent, une assistante d’éducation a perdu la vie, victime d’un déferlement de violence insensé. Tous, nous sommes aux côtés de sa famille, de ses proches, de ses collègues et de l’ensemble de la communauté éducative. La Nation est en deuil et le gouvernement mobilisé pour faire reculer le crime », a écrit le chef de l’État sur le réseau social X (ex-Twitter).
« La menace des armes blanches chez nos enfants est devenue critique » et « il nous revient de faire de ce fléau répandu partout, un ennemi public », a réagi sur le même réseau social le Premier ministre François Bayrou. Il sera l’invité mardi du 20 heures de TF1.
François Bayrou a souhaité ce mardi que le gouvernement travaille à « l’expérimentation » de portiques de détection d’armes à l’entrée des établissements scolaires. À l’Assemblée nationale, le Premier ministre a répondu à une question de la cheffe de file des députés du Rassemblement national, Marine Le Pen. Il a dit sa volonté de « durcir la réglementation » en vue d’une interdiction « effective » de certains couteaux qui ne sont pas considérés comme des armes.
« Des portiques avaient été mis en place dans certaines régions françaises. Ils n’ont pas été maintenus partout. Mais je suis persuadé que nous ne pouvons pas rester simplement dans l’observation des accidents qui se multiplient », a développé le Premier ministre. « Et donc le gouvernement a lui aussi l’intention d’aller dans le sens de l’expérimentation de portiques à l’entrée des établissements scolaires ». Ce drame montre « une décomposition de la société dans laquelle nous vivons », a répondu François Bayrou. « Ce n’est pas seulement un fait isolé, c’est une dérive de la société », avait-il commenté un peu plus tôt.
RFI/AFP