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Francophonie : l’organisation s’agrandit

Le XIXe sommet de la Francophonie est terminé. Après Villers-Cotterêts vendredi, les membres de l’OIF étaient réunis ce samedi 5 octobre sous la nef du Grand Palais, à Paris. État des lieux de l’organisation et tables rondes le matin. Entretiens bilatéraux aussi, concernant l’Afrique notamment. Puis un huis clos l’après-midi sans le président Félix Tshisekedi.

L’Organisation internationale de la Francophonie s’agrandit. Deux nouveaux pays et trois régions font leur entrée au sein de l’OIF. C’est le cas notamment de l’Angola, qui devient observateur, tandis que le Ghana de son côté change de statut et devient membre à part entière. L’institution passe ainsi de 88 à 93 États et gouvernements.

Dans le détail, les autres nouveaux arrivants sont le Chili, l’État allemand de la Sarre, la Nouvelle-Écosse et la Polynésie française. « Notre organisation modernisée a su prouver qu’elle gagnait chaque jour en attractivité et influence », a souligné Louise Mushikiwabo lors de son discours de clôture.

Mais dans la résolution finale (pdf) de ce XIXe sommet de la Francophonie, le premier en France depuis 33 ans, les chefs d’État et de gouvernement évoquent plusieurs situations de crise, et notamment en Afrique.

Concernant l’est de la RDC, les dirigeants disent ainsi condamner fermement les violations du droit national, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du pays. Ils condamnent également « tous les groupes armés opérant en RDC et tout soutien extérieur apporté à ces groupes ». Or justement, Félix Tshisekedi a boycotté le huis clos des dirigeants ce samedi.

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La crise dans l’est de la RDC provoque un mini-incident diplomatique

Le président de la République démocratique du Congo n’a pas apprécié qu’Emmanuel Macron ne mentionne pas le conflit dans l’est de la RDC la veille lors de son discours à Villers-Cotterêts, au moment où il évoquait les crises que traverse le monde. M. Tshisekedi n’a pas non plus participé au déjeuner offert par Louise Mushikiwabo, la secrétaire générale de l’OIF, samedi midi.

« Qu’il n’y ait pas malentendu. Hier, je l’ai dit moi-même, je n’ai été que parcellaire dans les citations. Il y a beaucoup de crises, de tensions, de guerres que je n’ai pas citées », a réagi ce samedi soir Emmanuel Macron en conférence de presse. Et le président français d’ajouter : « Il n’y a pas de double standard dans la diplomatie de la France. »

« Nous encourageons très clairement la RDC et le Rwanda à parvenir à un accord dans le cadre de la médiation angolaise, et l’OIF doit jouer un rôle en soutien des efforts régionaux à ce titre, et je l’ai dit successivement au président Tshisekedi et au président Kagame. Pour ce qui est de la France, nous avons toujours été clairs et je l’ai redit à l’un à l’autre, nous appelons au retrait du M23 et des troupes rwandaises. Nous appelons aussi à procéder au démantèlement des FDLR et de tous les groupes armés en RDC, et à l’arrêt des discours de haine ».

« Nous appelons aussi à un processus politique avec le M23 et toutes les composantes politiques pour permettre justement un chemin de paix et le retour plein et entier de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC », a conclu le chef de l’État français.

En marge du sommet dans la matinée, la discussion en tête-à-tête entre MM. Macron et Paul Kagame, président du Rwanda, a duré une heure. La veille, le président français s’était entretenu sur le même format avec M. Tshisekedi. Deux rencontres séparées consacrées à la situation dans l’est de la RDC.

Emmanuel Macron entretenant de bons rapports avec les deux présidents, il a tenté, à l’occasion de ce sommet, d’utiliser cette carte pour favoriser la poursuite des discussions engagées dans le processus de Luanda, discussions qui ont récemment subi un coup d’arrêt.

L’objectif de l’Élysée est dans un premier temps d’aboutir « à une rencontre entre les deux présidents dans le meilleur délai possible et sous médiation angolaise », confiait-on à l’Élysée ce samedi. Une idée qui ne séduisait pas vraiment les autorités rwandaises : « Une rencontre entre les deux présidents, si c’est pour une photo, ça n’a aucun intérêt », expliquait à RFI Olivier Nduhungirehe, le ministre rwandais des Affaires étrangères.

Rfi

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