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Gabon : le président Ali Bongo en résidence surveillée, les putschistes acclamés

Gabon
La garde républicaine a déposé Ali Bongo.

Le règne des Bongo est terminé. Des militaires putschistes ont annoncé mercredi avoir mis « fin au régime en place » au Gabon et placé en « résidence surveillée » le président Ali Bongo Ondimba, dont la réélection après 14 ans au pouvoir venait d’être annoncée.

« C’est comme une 2e indépendance », lance une femme à Libreville au milieu des acclamations populaires des camions militaires qui passaient en coup de vent. Scènes de liesses un peu partout au Gabon. Jusqu’à ce coup d’Etat, condamné par l’Union africaine et la France, ce pays d’Afrique centrale riche en pétrole était dirigé depuis plus de 55 ans par la famille Bongo. L’opposition dénonce régulièrement la « dynastie Bongo » dans un pays où la corruption est endémique.

Dans un message vidéo posté sur les réseaux sociaux où il apparaît manifestement inquiet, Ali Bongo, 64 ans, appelle en anglais tous ses « amis dans le monde entier pour leur dire de faire du bruit » à propos « des gens qui (l)’ont arrêté ».

Mais à Libreville ou Port-Gentil, la capitale économique, ce sont des foules joyeuses qui ont célébré « la libération du Gabon ».

Dans le quartier populaire Plein Ciel de Libreville, un membre du personnel de l’AFP a vu une centaine de personnes sur un pont, à pied ou en voiture, crier: « Bongo dehors! ». Au son des klaxons, ils ont salué et applaudi des policiers en tenue anti-émeutes et visage masqué.

A Port-Gentil, la capitale économique, sur la place du Château d’eau, quartier populaire et bastion de l’opposition, des centaines de personnes ont klaxonné en criant « Le Gabon est libéré ». Certains ont dansé avec des policiers et des militaires en tenue, a rapporté Ousmane Manga, journaliste indépendant contacté par téléphone par l’AFP.

Avec AFP

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