1 mai 2024
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Gabon : le président Ali Bongo en résidence surveillée, les putschistes acclamés

Gabon
La garde républicaine a déposé Ali Bongo.

Le règne des Bongo est terminé. Des militaires putschistes ont annoncé mercredi avoir mis « fin au régime en place » au Gabon et placé en « résidence surveillée » le président Ali Bongo Ondimba, dont la réélection après 14 ans au pouvoir venait d’être annoncée.

« C’est comme une 2e indépendance », lance une femme à Libreville au milieu des acclamations populaires des camions militaires qui passaient en coup de vent. Scènes de liesses un peu partout au Gabon. Jusqu’à ce coup d’Etat, condamné par l’Union africaine et la France, ce pays d’Afrique centrale riche en pétrole était dirigé depuis plus de 55 ans par la famille Bongo. L’opposition dénonce régulièrement la « dynastie Bongo » dans un pays où la corruption est endémique.

Dans un message vidéo posté sur les réseaux sociaux où il apparaît manifestement inquiet, Ali Bongo, 64 ans, appelle en anglais tous ses « amis dans le monde entier pour leur dire de faire du bruit » à propos « des gens qui (l)’ont arrêté ».

Mais à Libreville ou Port-Gentil, la capitale économique, ce sont des foules joyeuses qui ont célébré « la libération du Gabon ».

Dans le quartier populaire Plein Ciel de Libreville, un membre du personnel de l’AFP a vu une centaine de personnes sur un pont, à pied ou en voiture, crier: « Bongo dehors! ». Au son des klaxons, ils ont salué et applaudi des policiers en tenue anti-émeutes et visage masqué.

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A Port-Gentil, la capitale économique, sur la place du Château d’eau, quartier populaire et bastion de l’opposition, des centaines de personnes ont klaxonné en criant « Le Gabon est libéré ». Certains ont dansé avec des policiers et des militaires en tenue, a rapporté Ousmane Manga, journaliste indépendant contacté par téléphone par l’AFP.

Avec AFP

3 Commentaires

  1. Les enfants d’Omar Bongo ont été condamnés pour des biens mal aquis par un tribunal français en 2022 (délit de corruption de sociétés pétrolières, Bnp Paribas blanchiment d’argent) Ali n’a pas été mis en cause car etant président, il détient l’immunité !

    Les relations étaient toujours assez bonnes entre la France et le Gabon ! D’ailleurs, mise à part la présence de l’armée française, de grosses entreprises sont tres influentes : Elf devenu Total et Eramet !

    Le Gabon est depuis longtemps proche de la France ! Le Gabon est important pour l’histoire de la décolonisation ! un référendum a été effectué en 1958 pour le futur statut du Gabon ! 92 ℅ des votants ont souhaité que le gabon devienne un département français ! Selon l’art 16 de la constitution, Léon Mba fait une demande au gouvernement !
    Celui-ci la rejette !
    De Gaulle a fait un acte anticonstitutionnel et l’explique à Peyrefitte :
    # Nous ne pouvons pas tenir à bout de bras cette population prolifique comme des lapins, c’est une bonne affaire de les émanciper ! Nos comptoirs , nos petits territoires d »outre-mer, ca va, ce sont des poussières. Le reste est trop lourd !
    Vous savez pour nous, c’est une chance à saisir : nous débarasser de ce fardeau, beaucoup trop lourd pour nos épaules, à mesure que les peuples ont de plus en plus soif d’égalité ! Nous avons échappé au pire ! Nous avons eu toutes les peines à les dissuader de choisir ce statut de département  »
    le Gabon se déclare indépendant en 1960 !

    • Léon Mba était de ces gardes champêtres, chaouchs, caïds et autres chefs de clan, recrutés naguère par la France coloniale pour faire interface avec les indigènes, pour les tenir en laisse au quotidien et au plus près, avec, pour rémunération de leur basse besogne, autorisation de prélever au passage sur la bête, leur part de butin. Sa demande saugrenue de faire du Gabon un département Français n’avait donc rien de surprenant.
      Il faudra, en revanche, rendre justice au Général de Gaulle, qui n’avait pas l’habitude de mâcher ses mots, ni d’affubler ses propos de circonvolutions convenues ou hypocrites. Il disait sa pensée entière, avec franchise et parfois brutalité, à qui voulait l’entendre, que cela plaise ou non, sans ambages et sans faire accroire, à l’image de nombre de ses successeurs, que la France serait une association de bienfaisance. Le sort des populations indigènes ne lui importait guère, tout juste un fardeau, tant politique que financier, dont il faillait se débarrasser, pour permettre à la France de prendre un envol plus assuré vers des cieux qui sont les siens. Faire du contrôle, au besoin par la force, des ressources naturelles africaines, un levier de puissance et du développement de son pays, fut la seule chose qui l’intéressait vraiment. Pour le reste, son unique préoccupation était de faire en sorte que son village gaulois ne soit jamais débaptisé un jour en Colombey-les-deux-Mosquées!

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