27.7 C
Alger
mercredi 16 juillet 2025
AccueilCommuniquésGaza : «Personne ne devrait risquer d’être tué en allant chercher de...

Gaza : «Personne ne devrait risquer d’être tué en allant chercher de l’eau»

Date :

Dans la même catégorie

36 000 policiers mobilisés pour sécuriser les plages, selon Merad

Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de...

Pétrole : le baril du Brent grimpe à 70,44 dollars

Les prix du pétrole ont enregistré une légère hausse...

Wajdi Riahi Trio au Palais Barbizet : un jazz méditerranéen, entre mémoire et lumière

Avant-dernier soir du festival Marseille Jazz des cinq continents,...

Importation de voitures de moins de 3 ans : les nouvelles mesures

Un calendrier spécial a été élaboré pour la réception...
spot_imgspot_img
- Advertisement -

À Gaza, le point de rupture a été atteint en matière d’accès à l’eau. Dimanche 13 juillet, une frappe israélienne sur un point de distribution a fait plusieurs morts dont des enfants. Pour l’ONG « International Rescue Committee », le système s’est effondré à cause de la poursuite des bombardements et du blocus. De retour de Gaza, Scott Lea, de l’IRC, répond aux questions de RFI.

Aabla Jounaïdi : Quelle situation avez-vous trouvée à Gaza ?

Scott Lea : Il faut s’imaginer que le moindre espace disponible en dehors des zones à évacuer a été investi par des camps et des tentes. Il y en a partout, en bord de route, sur la plage. Nous travaillons par exemple dans le camp « Asdaa » [site d’un ancien parc d’attractions]. Les gens sont tous forcés de vivre là, dans des zones qui sont par nature dépourvues des services de base comme l’adduction en eau ou un système d’égout. Ces gens n’ont pas d’autre choix.

Il y a quelques jours, l’armée israélienne a tiré, par erreur, dit-elle, sur un point de collecte de l’eau au camp de Nuseirat, faisant de nouveaux morts. La situation de l’accès à l’eau continue d’empirer à Gaza ?

L’ONU a estimé que 85 % des équipements sont soit inaccessibles, soit détruits. Cela veut dire que le système repose sur les 15 % restants qui fonctionnent au ralenti. En situation de crise, on estime qu’un individu a besoin de 15 litres par jour. Mais à Gaza, la situation est si grave qu’on a fixé la norme à 6 litres par jour. Et très souvent, les gens n’ont même pas accès à ce minimum. Nous sommes en plein mois d’été désormais, et avec la chaleur, les gens sont prêts à tout. L’accès à une eau propre est particulièrement important aujourd’hui. Nous constatons une hausse des cas de diarrhées. Or, il s’agit d’une population, et notamment des enfants, aux capacités immunitaires déjà affaiblies par la malnutrition et dont l’accès aux traitements médicaux est très difficile. Personne ne devrait risquer d’être tué en allant chercher de l’eau.

Le cessez-le-feu se fait toujours attendre et l’aide arrive au compte-gouttes. Comment parvenez-vous à opérer ?

Depuis plusieurs mois, les organisations humanitaires comme la nôtre fournissent de l’eau à travers des unités de dessalement, des camions citernes, ou encore des kits afin de garantir un minimum d’hygiène dans la communauté. Mais avec le blocus qui dure depuis mars, ce travail est devenu de plus en plus difficile.

La priorité, c’est un accès humanitaire sans entrave, ce qui est possible même sans un cessez-le-feu. Les organisations comme l’ONG International Rescue Committee continuent de distribuer de l’eau, plusieurs dizaines de milliers de litres par jour. Tout récemment, nous sommes parvenus à acheminer 20 000 litres au camp d’Al-Shati dans la ville de Gaza, une zone très touchée par les ordres d’évacuation et les bombardements. Mais la situation empire parce qu’on ne permet pas aux organisations humanitaires et aux partenaires palestiniens de faire fonctionner davantage les stations de dessalement de l’eau ou les puits, parce qu’il n’y a pas assez de carburant ou parce qu’il n’y a pas les pièces de rechange nécessaires.

RFI

Dans la même catégorie

36 000 policiers mobilisés pour sécuriser les plages, selon Merad

Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de...

Pétrole : le baril du Brent grimpe à 70,44 dollars

Les prix du pétrole ont enregistré une légère hausse...

Wajdi Riahi Trio au Palais Barbizet : un jazz méditerranéen, entre mémoire et lumière

Avant-dernier soir du festival Marseille Jazz des cinq continents,...

Importation de voitures de moins de 3 ans : les nouvelles mesures

Un calendrier spécial a été élaboré pour la réception...

Dernières actualités

spot_img

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici