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Gaza pilonnée par l’armée israélienne, Khan Younès à feu et à sang

Gaza pilonnée

L’armée israélienne bombarde toujours ce lundi 22 janvier Khan Younès, épicentre des affrontements dans le sud de Gaza, tandis que des familles d’otages en Israël exhortent le gouvernement Netanyahu à accepter un accord avec le Hamas pour favoriser leur libération. La situation humanitaire dans la bande de Gaza « ne pourrait pas être pire », affirme le chef de la diplomatie de l’Union européenne Josep Borrell.

Israël poursuit une offensive toujours plus intense dans le sud de la bande de Gaza. La ville de Khan Younès est sous les bombardements et le nombre de morts s’accroît. Des Israéliens continuent également de mener des opérations en Cisjordanie occupée et la situation est explosive à la frontière du Liban.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a réaffirmé dimanche son opposition ferme à une « souveraineté palestinienne » à Gaza. Il adresse à son allié américain, ainsi qu’au Hamas, une fin de non-recevoir.

Alors que l’Union européenne envoie des signaux contradictoires au sujet de la situation au Proche-Orient, en sanctionnant le Hamas aussi en lançant des accusations contre Israël, une réunion doit se tenir ce lundi à Bruxelles avec les ministres des Affaires étrangères européens et six de leurs homologues de la région.

La situation humanitaire dans la bande de Gaza « ne pourrait pas être pire », a déclaré ce lundi le chef de la diplomatie de l’Union européenne Josep Borrell. « À partir de maintenant, je ne parlerai plus du processus de paix, mais je veux un processus de solution à deux États », a déclaré M. Borrell.

Selon un bilan annoncé ce lundi 22 janvier par le ministère de la Santé du Hamas, 25 295 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Les morts sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On dénombre plus de 63 000 blessés.

La solution à deux États est la seule possible, insistent les Européens

Israël doit accepter une solution à deux États pour mettre fin à la guerre et garantir sa sécurité, ont souligné des ministres des Affaires étrangères de l’UE avant une réunion où ils doivent rencontrer séparément leurs homologues israélien et palestinien. « Ce que nous voulons est bâtir une solution à deux États. Parlons-en », a lancé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell devant les journalistes à Bruxelles, alors que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a réaffirmé son opposition à une « souveraineté palestinienne ». « Quelles sont les autres solutions auxquelles ils pensent ? », s’est interrogé l’Espagnol. « Faire partir tous les Palestiniens ? Les tuer ? », a-t-il ajouté. Les Israéliens « sont en train de semer les graines de la haine pour des générations à venir », a encore dit M. Borrell, pour qui Israël ne peut construire la paix « seulement » par la guerre.

Les fausses couches en augmentation dans le sud de Rafah

Environ 50 000 femmes enceintes vivant dans des camps de déplacés au sud de la ville de Rafah souffrent d’un manque de nourriture et de médicaments, ce qui met en péril leurs enfants à naître ainsi que leur propre santé, rapporte Al Jazeera. Le Dr Haider Abu Sunima, directeur médical de l’hôpital Tal al-Sultan pour les femmes et l’obstétrique à Rafah, affirme que le nombre de fausses couches a augmenté en raison des conditions difficiles de la guerre. Ces derniers jours, le ministère de la Santé de Gaza a déclaré avoir enregistré des centaines de fausses couches et de naissances prématurées en raison de la « panique et de la fuite forcée sous les bombardements brutaux à Gaza ».

RFI

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