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Giorgia Meloni, une « néo-fasciste » chez Tebboune

Méloni et Tebboune

Georgia Meloni, la Première ministre italienne, reçue en grande pompe par Abdelmadjid Tebboune est l’héritière du fascisme italien dans son expression moderne et radicale.

Cheffe du mouvement néofasciste « Les Frères d’Italie », Giorgia Meloni est arrivée au pouvoir à la faveur des élections de septembre 2022. Elle sera investie présidente du Conseil des ministres ( Première ministre) italienne en remplacement de l’éphémère Premier Ministre(2021-2022), Mario Draghi, qui a démissionné de son poste au bout d’un mandat d’une année, après l’éclatement de la coalition partisane qu’il a dirigée.

Récoltant environ 43% des suffrages qui lui ont permis de contrôler la majorité absolue des sièges aussi bien à la Chambre des députés qu’au Sénat, la pasionaria de l’extrême droite formera une coalition de gouvernement avec l’autre parti d’extrême droite, la Ligue de Matteo Salvini, et Forza Italia, le parti conservateur de Silvio Berlusconi.

L’investiture d’une femme à la présidence du conseil des ministres  est une première historique  en Italie. Un défi relevé par cette jeune  Romaine née, il y’ a 45 ans en Sicile,  et grande admiratrice de de Mussolini.

Tout  au long de la campagne des législatives  de 2022, la patronne de Fratelli d’Italia a mené, rapporte les médias, une campagne agressive et violente sur le thème de l’unité du peuple italien, reprenant l’essentiel des thèmes chers aux partis populistes européens dont la fortune  politique repose sur le rejet des étrangers.

« Dieu, patrie, famille » est le slogan proclame sur une  affiche électorale de Fratelli d’Italia, le parti de Georgia Meloni qui est  l’héritier du Mouvement social italien (MSI), parti néofasciste créé après la Seconde Guerre mondiale par des partisans de l’ex-dictateur fasciste Benito Mussolini.

Une ascendance historique et idéologique qui ont imprégné le discours politique du parti néo fasciste et ses meetings de campagne électorale pour les législatives de 2022.

Giorgia Meloni partira en croisade contre  les « lobbys LGBT », l’immigration de masse, les demandeurs d’asile et le déclin démographique » de son pays,  surfant sur les mécontentements des Italiens excédés par la menace de l’islamisation et le remplacement ethnique de l’Italie.

Des thèmes chers aux autres partis populistes de droite de l’Union européenne qui ont le vent en poupe, qui tous, enfourchent la théorie du grand remplacement.

« Dans son livre, parfois, elle parle d’une conception divine de la politique. Ça, c’est un peu inquiétant quand même. Mais globalement, je dirais qu’elle s’inscrit dans le cadre de la démocratie libérale, alors que le fascisme détestait la démocratie, combattait la démocratie. De ce point de vue-là, il y a une réelle rupture avec le passé fasciste. Mais, en revanche, je pense quand même qu’elle reste imprégnée d’une partie de cette culture politique qui est la sienne et qu’elle a acquise quand elle était jeune », explique Marie Anne-Matard Bonucci, historienne du fascisme, à Francetvinfo.

Après son accession au pouvoir, Giorgia Meloni se pliera aux contraintes de la realpolitik;  elle dut, pour les besoins de cet exercice, « lisser son profil néofasciste pour, dit-on, rassurer les alliés de l’Italie ». Une posture pragmatique qui a certainement prévalu à l’occasion de son premier voyage à l’étranger, le premier en tant que représentante officielle de son pays, qu’elle vient d’effectuer en Algérie.

Samia Naït Iqbal

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