Des milliers de personnes ont manifesté ce mardi 29 septembre à Tazmalt (wilaya de Bejaia) pour réclamer la libération de l’ex-député Khaled Tazaghart.

Il est rare que des milliers de citoyens, femmes et hommes, sortent manifester pour un ancien élu. Tazmalt l’a fait ce mardi pour l’ancien député démissionnaire Khaled Tazaghart, condamné à un an de prison ferme par le tribunal d’Akbou, dimanche 27 septembre.

Les manifestants ont scandé des mots d’ordre anti-régime. Ils ont réclamé la libération de tous les détenus d’opinion (une soixantaine), la fin du harcèlement judiciaire et policier, le rejet de la Constitution imposé par le régime. 

L’inventaire des mots d’ordre est aussi long que l’histoire de l’arbitraire qui caractérise le système politique algérien.  

En effet, en dépit des arrestations, des condamnations, la société reste encore vent debout. Déterminée. Seule la situation sanitaire que brandit à chaque fois le régime maintient encore la colère populaire sous couvert.

La crise économique, l’empêchement de plus de 10 millions de scolaires, étudiants et universitaires de rejoindre les salles de classe, le réanimation des partis qui ont soutenu Bouteflika (FLN, RND, TAJ, et une frange des partis islamistes) ont convaincu les Algériens que le système en place n’est pas prêt à lâcher prise.