Les syndicats de la santé menacent de paralyser les hôpitaux et de se lancer dans une grève qui sera annoncée ultérieurement pour protester contre « contenu injuste » de la loi portant statut particulier des personnels médicaux et paramédicaux du secteur public et pour exiger le gel de la mise en œuvre et de la révision de cette loi ratifiée par le chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune en décembre 2024.
Dans un communiqué, cinq organisations syndicales, à savoir le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), le Syndicat national des biologistes en santé publique (SABSP), le Syndicat indépendant des psychologues en santé publique (SNAPSY), et le Syndicat indépendant des assistants médicaux en anesthésie et réanimation (AMAARSP) insistent sur « la poursuite de la lutte et lancent un appel urgent à toutes les instances professionnelles du secteur de la santé publique afin de se mobiliser pour la réussite du mouvement de contestation dont la date et la forme seront annoncées dans un communiqué ultérieur. »
Lors d’une réunion tenue lundi dernier, le collectif syndical a renouvelé sa « position de rejet du contenu injuste du statut particulier et des procédures d’indemnisation publiés au Journal officiel ».
Un statut qui est loin de tenir les promesses faites à plusieurs reprises par le chef de l’Etat et vient en contradiction avec son engagement proclamé de placer la situation socioprofessionnelle des travailleurs du secteur de la santé publique au cœur des préoccupations de l’État, selon ces syndicats
« Le Président a clarifié à plusieurs reprises la nécessité d’accorder une attention accrue à ce secteur sensible et la nécessité de retirer les services de santé du cadre général de la fonction publique tout en donnant à ce secteur le statut qu’il mérite», écrivent-ils dans leur communiqué.
La non prise en compte des « sacrifices consentis » par les praticiens de santé publique pendant la pandémie du Coronavirus et l’absence de définition claire des mécanisme pour la prise en charge du reliquat financier restant de la subvention Covid-19 ont exacerbé la colère des cinq syndicats.
Ils dénoncent « l’intransigeance persistante des autorités à ignorer les propositions soumises par les différents partenaires sociaux, qui ont proposé des mécanismes et des solutions qui pourraient contribuer à améliorer les conditions de travail tout en améliorant le parcours professionnel et garantir la justice sociale pour les travailleurs du secteur. »
Les participants a la réunion ont également condamné catégoriquement « les actions irresponsables du ministère de la Santé et de certains médias, notamment la publication des salaires des employés du secteur de manière anarchique dans le but de désinformer l’opinion publique ».
Ils exigent « le gel de l’application de ces lois humiliantes et injustes et de les réviser de toute urgence, tout en préservant l’effet rétroactif de leur mise en œuvre à compter du 1er janvier 2024, en application de la décision du Président de la République. »
En conclusion, les cinq syndicats appellent les autorités compétentes à fournir une explication claire de ce qui était prévu dans ces lois et les raisons pour lesquelles ils ont renoncé à concrétiser divers engagements et décisions, et à annoncer une réelle intention de les modifier conformément aux directives présidentielles qui promettaient de prendre soin du secteur et offrir des conditions de travail décentes à ses travailleurs.
Le bloc des cinq syndicats s’est dit déterminé à défendre les revendications légitimes des professionnels de la santé publique et
qui garantissent leur dignité.
Samia Naït Iqbal
C’est ce genre de lois
qui mécontentent (et désespèrent) tous les professionnels d’un secteur aussi stratégique et aussi vital que celui de LA SANTÉ
QUI TRAVAILLE POUR LA FRANCE
en provoquant l’effroyable hémorragie de compétences
– au bénéfice essentiellement de FAFA –
qui hypothèque gravement l’avenir du pays.
PS
Et la grève des étudiants en Sciences Médicales
où en est-elle ?
Elle continue ou elle a cessé ?
CE BLACKOUT EST TOTALEMENT INJUSTE ET MÉPRISANT